Ce vendredi, quatrième portrait d’un joueur du groupe National 2 avec le milieu de terrain, Omar Berrezkami. Retour avec lui sur son parcours en tant que joueur jusqu’à son arrivée au FCR, ses souvenirs de la montée en N2 et ses galères avec sa grave blessure au genou. Mais aussi, son avis sur la situation actuelle avec un championnat toujours en suspens, depuis octobre dernier.

Ses premiers pas dans le foot

« J’ai commencé le foot à l’AS Madrillet-Château Blanc, mon club de quartier, qui a toujours été un assez bon vivier dans la région. Ensuite, en Benjamin, je suis parti au FCR jusqu’en U15. Puis, j’ai continué à Quevilly où j’ai toujours été surclassé. J’ai même réussi à être sélectionné en Équipe de France U17 ! Malheureusement, il n’y avait pas de compétition donc nous faisions uniquement des matchs amicaux. Puis, je suis revenu au FCR à l’été 2018 en même temps que David Giguel après une saison difficile pour le club, en N3. »

Ses souvenirs de la saison 2018-2019 et de la montée en N2

« Il y avait beaucoup de nouveaux joueurs mais l’entente a été trouvée rapidement. Dès le stage de pré-saison, je me souviens que l’on sentait que nous allions faire une bonne saison. Après, à titre personnel, j’enchaînais les matchs au début mais j’ai eu une blessure qui m’a éloigné des terrains pendant un moment et j’ai mis du temps à revenir. Mais avec le groupe et le staff c’était exceptionnel. Chaque week-end, on souffrait ensemble mais nous connaissions l’objectif. En plus, personne ne nous voyait réussir donc c’était encore plus beau d’avoir obtenu la montée en N2 et de voir que les supporters étaient heureux, c’était beau ! »

Coupé en plein élan par son genou en 2019

« J’enchaîne les matchs, j’arrive à être efficace et l’équipe enchaine les bonnes performances. Bref, tout se passait bien. Et arrive la fameux match à Guingamp où je me blesse assez gravement même si à ce moment-là, je ne le sais pas encore. Au début, je passe des examens et aucune blessure à signaler donc je continue à m’entraîner avec le groupe. Néanmoins, je sens que sur certains appuis mon genou ne répond pas normalement. Puis, je joue avec la réserve ce qui devait être un match de préparation pour enchaîner à nouveau avec l’équipe première, mais je sens mon genou fébrile. Je passe de nouveaux examens où j’apprends la gravité de ma blessure au genou. »

« Au début, ça a été difficile car j’avais l’impression que tout s’effondrait autour de moi. Mais, je suis bien entouré et ma famille a été d’un grand soutien pour moi. Puis, le club m’a tout de suite fait comprendre qu’il allait être là pour moi. Le Président et le coach prenaient régulièrement des nouvelles. Après, je suis quelqu’un de croyant. Je pars du principe que si un malheur nous touche c’est que nous pouvons le surmonter donc je me suis mis au boulot. »

Son avis sur la situation actuelle et l’arrêt du N2 depuis octobre

« Je pense que je suis un peu comme tout le monde, j’ai du mal à comprendre comment nous pouvons être à l’arrêt alors que nous sommes passés d’une reprise du championnat à ne plus pouvoir s’entraîner, en l’espace de quelques jours. Surtout, quand je vois que le National ne s’est jamais arrêté alors que les clubs de N2 sont aussi structurés et qu’ils peuvent avoir les mêmes protocoles ce qui a été fait d’ailleurs pour la Coupe de France, et où tout s’est bien passé, avec aucun cas positif. On nous prive de notre travail et j’ai l’impression que nous sommes les oubliés, les grands perdants… »

Zinédine Zidane, un modèle pour Omar

« J’ai toujours aimé regardé Zinédine Zidane, pour moi c’était un artiste ! Que ce soit en club ou en sélection, ce qu’il faisait avec un ballon c’était incroyable ! »