Élu Diable du mois de mars, « Adri » s’est installé dans l’équipe depuis l’arrivée de Maxime D’Ornano. Suspendu vendredi, le Bastiais revient sur sa saison, le projet de jeu et le match face au leader versaillais.

Adrien, tu as été élu Diable du mois de mars, qu’est-ce que cela t’inspire?

C’est plaisant et gratifiant. Je ne suis pas totalement surpris parce que j’ai fait un gros mois, avec de bonnes prestations et deux buts. Je sais que les supporters apprécient de plus en plus ma mentalité et mes performances. Le travail paie, cette récompense me rend heureux et fier.

Tu t’es découvert une vocation de buteur avec ces deux réalisations face à Romorantin et Caen…

Ha, ha… J’avais l’habitude de marquer avec Bastia mais c’est vrai que je l’avais un peu perdue ces dernières saisons. Elle de retour, tant mieux ! Si je peux en mettre encore un ou deux avant la fin de saison, je ne vais pas me priver.

Ta première partie de saison a été compliquée mais tu es désormais installé dans l’équipe. Qu’est-ce qui a changé ?

À vrai dire, je m’y attendais. Je suis arrivé en fin d’été, je n’ai pas fait la prépa et je savais que je serai dans le dur physiquement. Et puis je n’ai jamais joué un match au même poste, un coup à droite, un coup à gauche, un coup dans l’axe… Donc, pas au mieux physiquement et pas de repères sur le terrain… Le nouveau coach est arrivé et a compris qu’il fallait me faire jouer à droite parce que c’est là où je suis le plus performant. Avec la confiance du coach et un meilleur niveau physique, ça va tout de suite mieux. Je suis très content parce que je suis bien installé et que j’ai rapporté des points à l’équipe.

En parlant du coach, son projet de jeu commence à prendre forme, on constate un vrai progrès collectivement.

Tout à fait. Le coach est arrivé avec ses idées mais dans un groupe qu’il ne connaissait pas. Et nous, on n’était pas habitué à jouer de cette façon donc ça a été compliqué au début. On adhérait au projet mais entre adhérer et le mettre en application… Maintenant qu’on travaille le système depuis trois mois, ça commence à venir. La semaine, on bosse dur sur ce qu’on veut faire et lors des derniers matchs, ça s’est vu. On a réussi cette série de quatre matchs sans défaite. Tout est lié, il n’y a pas de hasard.

« Le meilleur hommage au président de Wailly serait de gagner vendredi »

Versailles est invaincu face aux clubs amateurs et très performant à l’extérieur. Comment faire pour les gêner ?

Il n’y a pas de recette miracle. Mais je me souviens qu’à l’aller, on les avait mis en difficulté. Même si c’est Versailles en face, il faut qu’on reste dans ce qu’on sait faire, avoir confiance en nous et ne surtout pas chercher à nous adapter à l’adversaire. À chaque fois qu’on l’a fait cette saison, on a déjoué. On connaît nos forces et nos faiblesses, pourquoi calquer notre plan de jeu sur celui de l’adversaire alors qu’on est capable d’inquiéter n’importe quelle équipe ? C’est le leader, ils sont performants mais franchement, ce n’est pas une équipe qui me fait peur.

Cette soirée sera aussi l’occasion d’honorer la mémoire de Maximilien de Wailly. Comment le groupe a-t-il vécu sa disparition ?

Sincèrement, quand on a appris la nouvelle, on n’y croyait pas. Trois jours avant, on fêtait ensemble la victoire contre Caen… Le groupe a été très touché parce que c’était quelqu’un de souriant, d’agréable. Ce mois de mars a été d’autant plus dur émotionnellement qu’on a eu beaucoup de décès dans l’entourage du groupe et du club. Concernant le président, le meilleur hommage serait de gagner vendredi et de continuer la série positive en finissant la saison du mieux possible. On continuera à le faire exister à travers nos performances et nos matchs.

Tu as signé pour un an. Quelle est ton envie pour la saison prochaine ?

M’inscrire dans la continuité. Je suis en fin de contrat mais si on trouve un accord qui contente tout le monde, dirigeants, staff et moi-même, j’aimerais poursuivre ici, bien sûr. Mais ça ne dépend pas que de moi.