Courtisé par de nombreux clubs après sa saison remarquée avec Versailles, Christopher Ibayi a finalement opté pour le FC Rouen. Il s’en explique dans cette première interview.

 

Christopher, pourquoi avoir décidé de quitter Versailles après une saison aussi aboutie et la perspective de jouer en National ?

J’étais en fin de contrat et on n’a pas réussi à se mettre d’accord avec Versailles. Du coup, j’ai eu beaucoup de propositions depuis la fin du championnat, je ne m’attendais pas à être autant sollicité.

Revenons sur ton parcours : après des débuts à Bonifacio, tu as passé plusieurs années à Bastia avant de tenter ta chance à Tours en 2015.

Exactement. Je me suis blessé gravement à la fin de la saison avec l’équipe réserve de Tours, une grosse déchirure au niveau de l’insertion de l’adducteur qui a amené des complications. Les kinés n’arrivaient pas à résoudre le problème. Cela a duré 15 mois, j’avais perdu tout espoir de rejouer au foot. J’ai décidé de rentrer en Corse pour me faire soigner et j’ai signé au Gallia Lucciana en R1, à côté de Bastia. Mais je n’ai pu jouer qu’un seul match car je me suis refait mal au même endroit. Et là, mentalement j’ai lâché. J’ai décidé d’arrêter le foot, j’ai bossé pendant six mois. La saison d’après, le même club m’a relancé et cette fois, j’ai pu faire la saison, j’ai marqué quelques buts et Granville m’a appelé.

Et tu as retenté ta chance sur le continent. En Normandie, déjà…

Oui. Je ne connaissais pas du tout la région ni même le niveau puisque je n’avais jamais joué en N2. Mais ça s’est bien passé avec une très bonne première saison. Et la deuxième a été arrêtée à cause du Covid. Mais je me souviens qu’on était venu gagner à Rouen et que Saint-Brieuc était passé devant juste avant l’arrêt du championnat.

Tu te retrouves alors à Trélissac, dans le groupe sud-ouest.

Oui, c’est le premier club qui m’a contacté. Malheureusement, je me suis blessé pendant la prépa, j’ai raté le début de saison et le championnat a été arrêté au bout de huit ou neuf matchs. Du coup, j’ai signé à Versailles pour la saison suivante et on connaît la suite avec une année incroyable en termes de cohésion de groupe et d’émotions, avec cette demi-finale de Coupe et la montée en National.

Et tu es donc de retour en Normandie. Comment Maxime D’Ornano et Charles Maarek t’ont-ils convaincu de signer au FCR ?

Les discussions que j’ai eues avec le coach et le président m’ont vraiment plu. J’avais d’autres clubs qui poussaient mais le FCR a été le premier à me contacter et j’ai beaucoup apprécié que le président vienne me voir en Corse, dans ma ville de Porto Vecchio. Et puis bon, les infrastructures, l’histoire… Ce club n’est pas à sa place aujourd’hui.

 

« J’aimerais que les supporters reviennent en masse au stade »

 

Justement, que connaissais-tu du club avant de signer ?

Je connaissais bien Rouen, j’étais déjà venu jouer ici avec Granville et en avril dernier avec Versailles. C’est un club qui est suivi à l’extérieur parce qu’à notre niveau, en N2, il y a une ferveur populaire qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, excepté peut-être à Toulon. Rouen, c’est particulier.

As-tu discuté avec ton ex-coéquipier Kapit Djoco qui a joué au FCR ?

Pas du tout. Le seul avec qui j’ai discuté c’est Adrien Pianelli qui est un ami puisqu’on a fait toute notre formation ensemble à Bastia. Et il ne m’a dit que du bien sur le club. Cela a influé sur mon choix.

Tu préfères jouer seul devant ou à deux ?

Comme je l’ai dit au coach, j’ai connu tous les systèmes dans ma carrière : 4-4-2, 3-5-2, 4-1-4-1, 4-2-3-1… Moi, je m’adapte à ce que le coach met en place, je n’ai aucun problème avec ça.

Ton nom a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux et les forums de supporters, qu’as-tu envie de leur dire ?

Ce que je peux dire, c’est qu’après avoir vu le club de l’extérieur, j’ai hâte de le découvrir de l’intérieur. J’aimerais que les supporters reviennent en masse au stade pour que le club retrouve un niveau plus conforme à son statut. Pouvoir compter sur des supporters, en N2, c’est un vrai plus. J’ai hâte de rejouer sur cette pelouse, mais sous les couleurs de Rouen cette fois.