Suite aux événements survenus vendredi soir à Diochon lors de la venue du Mans, le FC Rouen tient à réagir à travers le communiqué suivant. 

Manifester son mécontentement via des chants et des banderoles hostiles est une chose. Envahir une tribune, répandre le chaos et attenter à l’intégrité physique d’une personne en est une autre. Est-il normal d’avoir empêché la presse de faire son travail ? Est-il normal d’avoir volontairement interrompu la retransmission télévisée du match ? Est-il normal d’avoir obligé des familles – dont celles des joueurs et du staff – à se réfugier en loges ? Est-il normal d’agresser des agents de sécurité ? Est-il normal de voir des enfants en pleurs et des mères de famille terrorisées tenter de fuir la vindicte d’une foule déchaînée ? Enfin, est-il normal que le premier représentant du club soit violenté, aspergé de bière et doive être exfiltré pour échapper à la haine aveugle de gens prêts à en découdre physiquement, obligeant la police à venir sécuriser le site ?

Toutes ces questions appellent la même réponse : NON. À l’instar du président du Mans, Thierry Gomez, le FC Rouen condamne donc avec la plus grande fermeté des agissements qui n’ont pas leur place dans un stade. Le club déplore d’ailleurs la façon dont les faits ont été largement édulcorés dans la presse et s’étonne également du silence des collectivités territoriales et des pouvoirs publics dans leur ensemble. 

Ces événements jettent à nouveau l’opprobre sur le club et ternissent son image, déjà écornée par de précédents incidents. Ils compromettent également un potentiel processus de vente. Tout comme l’attitude irresponsable de la Fédération des Culs Rouges, dont les représentants MM. Bellanger et Gudefin ont eu accès aux documents qu’ils avaient demandés et procédé à un audit au siège du club, pour comprendre les problèmes de la saison passée et faire un point sur la saison en cours. Leur publication du 18 février fait état d’une « situation financière grandement améliorée » mais un mois plus tard, la situation serait subitement devenue alarmante ? La même Fédération des Culs Rouges – actionnaire du club rappelons-le – qui appelle le président à partir mais bloque toute potentielle vente  en refusant de lever l’inaliénabilité de la cession des parts prévue dans les statuts, affichant ainsi ses propres contradictions.

Depuis les difficultés constatées en décembre – que la direction ne nie pas -, la situation a été fortement redressée, comme en atteste la levée de la procédure d’alerte par le CAC sur la base d’éléments probants apportés par la direction. À date, la situation est donc la suivante : les salaires de février ont été réglés, les fournisseurs et prestataires ont été payés et les arriérés d’URSSAF sont quasiment soldés. Par ailleurs, les ventes de joueurs lors du mercato hivernal et le parcours en Coupe de France ont permis de rétablir la trésorerie, encore tendue dans l’attente d’autres recettes importantes non encore perçues : subventions publiques, échéances de sponsoring, indemnités de transferts et dotations Coupe de France, sans compter les rentrées billetterie et d’éventuels transferts de joueurs à venir. De plus, une augmentation de capital est d’ores et déjà programmée et un prévisionnel de situation nette comptable prévoyant un atterrissage bénéficiaire en fin d’exercice a été validé par l’expert-comptable. Le club fera certifier l’ensemble de ces éléments par le commissaire aux comptes et les transmettra début avril à la DNCG ainsi qu’aux actionnaires, avec l’objectif d’un passage serein devant les instances.

Le FC Rouen précise également que les rumeurs circulant depuis plusieurs jours sont totalement infondées : le rapprochement avec un club voisin n’est absolument pas à l’ordre du jour et les relations entre le président et le staff/les joueurs ne sont aucunement rompues ni dégradées. La direction se réserve le droit de porter plainte concernant certains commentaires diffamatoires publiés sur les réseaux sociaux.

Le président tient enfin à rappeler qu’il n’est aucunement opposé à vendre le club et que, si tel était le cas, il le céderait en laissant une situation apurée et sans dette. Dans ce championnat de National structurellement précaire et unanimement décrit comme non-viable sur le plan financier, beaucoup de clubs sont aujourd’hui en difficulté mais toutes les composantes font front commun dans l’intérêt supérieur de l’institution. Nous comprenons l’inquiétude et les attentes des amoureux du club, mais cette chasse à l’homme et ce climat catastrophiste et délétère ne mèneront à rien, si ce n’est à faire fuir les partenaires et les potentiels repreneurs. 

La direction du FC Rouen