Présent à tous les matchs, Cyrille Couturier alias cyrille_fcr est l’un des supporters les plus emblématiques du FCR depuis de nombreuses années. Il était grand temps de lui donner l’opportunité de donner un coup d’envoi. Ce sera chose faite samedi, face à Saint-Malo. Entretien avec un passionné.

 

Cyril, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaitraient pas encore ?

Je m’appelle Cyril Couturier, j’ai 32 ans, je travaille dans un établissement pour personnes handicapées et j’habite Petit-Couronne.

Quelle est la nature de ton handicap ?

Je souffre depuis la naissance d’une IMC (infirmité motrice cérébrale). J’ai subi trois opérations pour réussir à mieux marcher. C’était dur mais je me suis battu et je suis aujourd’hui pleinement autonome.

C’est quoi ton histoire avec le FCR ?

Je suis tombé dedans grâce à mon père qui est lui-même supporter depuis une quarantaine d’années.

Premier match à Diochon ?

Quart de finale de Coupe de France le 11 avril 1999 face à Sedan. Défaite 2-0. J’avais 8 ans, j’étais en Lenoble. Ce qui m’avait marqué, c’était l’ambiance. Après ça, j’ai commencé à venir régulièrement, en CFA, en National et lors de notre dernière saison de Ligue 2, en 2003-2004. Ensuite, de 2005 à 2012, j’étais en internat dans le Nord et je ne pouvais plus aller aux matchs. Mais quand je suis revenu dans la région, je m’y suis remis à fond.

Malheureusement, c’est juste avant le dernier dépôt de bilan du club…

Oui, j’en ai été malade pendant trois jours. Mais vraiment pas bien. La DH ne m’a pas refroidi mais c’est vrai que c’était dur.

 

« J’en ai pleuré tellement j’étais heureux »

 

Comment ta famille perçoit-elle cette passion dévorante ?

Parfois, mon père me dit : « Heureusement qu’on n’est pas en D1 ! » Ma famille me dit aussi de temps en temps « stop, il n’y a pas que le FCR dans la vie ». Et c’est vrai que parfois ça va très loin. 

Depuis la remontée de R1 en N3, tu n’as raté aucun match à domicile…

Non, aucun. Et je fais beaucoup de déplacements aussi, avec ma voiture.

Meilleur et pire souvenir ?

Le meilleur c’est la victoire en Coupe de France face à Orléans en 2020. J’en ai pleuré tellement j’étais heureux. Le pire, c’est évidemment le dépôt de bilan.

Comment expliques-tu ta popularité au sein du club ? Tout le monde te connaît et t’apprécie…

Peut-être parce que je m’intéresse au FCR à tous les niveaux. Un club ne se résume pas à son équipe première. J’assiste donc régulièrement aux matchs de nos équipes de jeunes, ou à ceux des Diablesses. Et je suis également administrateur et secrétaire adjoint de la Fédération des Culs Rouges.

Samedi, tu donneras le coup d’envoi du match. Que ressens-tu avant ce grand moment ?

Ça me fait bizarre. Je ne sais pas quel sera l’accueil du public, j’espère des applaudissements. Je me fais un peu chambrer sur les réseaux sociaux, ça me fait marrer.