Cinq ans après un premier passage discret, Damien Loppy revient au FC Rouen avec l’envie d’y réussir. Premier entretien avec notre renfort offensif du mercato hivernal.

 

Damien, tu viens de signer pour six mois au FCR, quelle est ta première réaction ?

Je suis très content de revenir à Rouen, dans le club historique de la ville.

Comment se sont initiés les contacts entre le club et toi ?

Le coach m’avait appelé en début de saison mais ça n’avait pas pu se faire à ce moment-là. Il m’a dit qu’il continuerait à me suivre à Grand-Quevilly et il m’a recontacté après notre match amical début janvier.

Peux-tu nous résumer ton début de carrière et ton parcours ?

Je suis né à Dakar et je suis arrivé en France à l’âge de 3 ans. J’ai commencé le foot à 5 ans dans un petit club du Havre, puis je suis passé par Frileuse, Gonfreville et enfin le HAC. J’ai ensuite bougé à Rouen, avec donc ces six mois au FCR avant de me retrouver à QRM puis à Grand-Quevilly.

Grand-Quevilly où tu as très bien rebondi après une période difficile.

Oui, c’était une très belle expérience parce que je suis redescendu jusqu’en R1 pour retrouver du temps de jeu, ce qui m’a permis de prendre du recul et de réfléchir à la suite de ma carrière. Les dirigeants m’ont vraiment mis à l’aise et m’ont permis de me relever. Je les remercie énormément pour ça.

Quel est ton poste de prédilection et quel est ton style de jeu ?

Je peux évoluer à tous les postes offensifs mais celui où je me sens le mieux, c’est milieu offensif gauche. Je peux jouer proche de la ligne, déclencher des appels en profondeur ou descendre chercher les ballons et participer au jeu. Je ne me bride pas.

Tu n’as pourtant pas le profil d’un joueur de côté.

C’est vrai que j’ai un gabarit atypique à ce poste. Mais mes points forts sont la vitesse, le dribble et les un contre un. J’aime bien provoquer. En revanche, vu ma taille (1,91m), il faut que je travaille mon jeu de tête parce que ce n’est clairement pas mon point fort.

Que retiens-tu de ton premier passage ici ? Cette seconde chance est-elle une source de motivation supplémentaire ?

Je me souviens être arrivé en provenance du HAC sans avoir eu de prépa et avec des pépins physiques – mal de dos notamment. Je n’étais pas dans les meilleures conditions mais même avec ça, j’ai des regrets par rapport à ce que j’ai produit. J’aurais pu faire beaucoup mieux. Du coup, je suis revanchard par rapport à ce premier passage.

En quoi es-tu différent du joueur que tu étais il y a cinq ans ?

Le public rouennais va voir un autre Damien. J’ai beaucoup appris, notamment concernant la discipline de vie et la rigueur. Et puis avant, j’étais un peu fou-fou sur le terrain, je pouvais prendre le ballon et essayer d’aller dribbler cinq joueurs même si je savais que je ne passerais pas. Depuis, j’ai simplifié mon jeu. J’analyse la situation avant de recevoir le ballon. J’ai gagné en maturité.