Photo : © Théo Troude/FC Rouen 1899

Membre incontournable du staff de David Giguel, Dominique Bougon a décidé de mettre un terme à sa carrière au terme de la saison 2019-2020. Nous revenons avec lui sur son incroyable parcours avec le FCR entamé au printemps 1966 !

1) Bonjour Dominique, en quelle année as-tu pris ta première licence au FCR ? Quelle catégorie ? Quel poste ?
« J’ai eu ma première licence au FC Rouen en mars 66, à l’âge de 5 ans avec une petite dérogation puisque mon père entraînait déjà au club. J’étais latéral gauche et cela m’a d’ailleurs énormément servi de jouer sur le champ durant 3 ou 4 ans. Il n’y avait pas de section baby, je m’entraînais donc avec des plus âgés que moi. »

2) Quel est ton meilleur souvenir au FCR ?
« Le meilleur souvenir en tant que joueur est mon premier match en tant que gardien de but. Je voulais jouer à ce poste depuis quelques temps déjà, et puis notre gardien s’est blessé dans la semaine. Notre coach Mr R.Langerotte m’a dit « Écoute, puisque tu veux jouer goal et bien tu vas y jouer samedi ». Je me rappelle qu’on l’avait caché à mon vieux car il ne voulait pas, il jugeait que ce poste était trop dangereux. On a joué sur la Ferme, mon père s’était caché derrière un mur du côté des terrains de tennis. À la fin du match, il m’a dit « Bon d’accord je veux bien, par contre tu te débrouilles avec maman pour tes affaires… qu’est-ce que t’es sale dit donc ! » (rires). Depuis j’y suis resté ! »

« En tant qu’éducateur c’est la victoire face à Metz, mais surtout notre montée en N2 ! Cette belle communion qu’offre le sport, nous nous sommes tous enlacés (staff, joueurs, dirigeants) et la joie des supporters, ils avaient des yeux remplis d’étoiles qu’on aurait pu éteindre les projecteurs de Diochon ! »

« Enfin, en tant que spectateur, c’est sans hésiter le match FCR- AS Saint-Etienne en 1977. C était l’équipe la plus populaire en France à cette époque. Nous sommes arrivés trois heures avant le coup d’envoi, Diochon était plein à craquer. Et puis geste d’Ivan Curković (gardien de but de l’ASSE), un effacement très rapide sur une frappe arrivant dans ses pieds, légèrement côté droit, je m’en rappelle encore. Le lendemain matin, j’essayais de le reproduire avec un ballon et grâce au mur dans la cour de mes parents (rires). »

3) Quel est le meilleur éducateur que tu as pu côtoyer au FCR ?
« Mon meilleur coach, c’est sûrement ce mec (Mr Rougerie, un nom comme ça). Il était avant-gardiste ce type, j’étais en Cadets. On s’entraînait trois fois la semaine avec un entraînement les lacets défaits afin de bien gainer nos pieds. On s’entraînait qu’avec les ballons, pas de courses de trois heures autour du terrain (pour l’époque s’était novateur). On passait au bac à sable (qui n’existe plus) pour du travail de Proprio. Il y avait deux ou trois schémas défensif/offensif et le tout dans une ambiance très sérieuse. Ce monsieur m’a vraiment marqué mais il n’est resté que deux ans au club… Dommage ! »

4) Que comptes-tu faire maintenant ? Reviendras-tu à Diochon ?
« Je vais m’occuper de moi un peu. Comme je l’ai déjà dit, j’adore bricoler, passer du temps dans mon Atelier/Garage à fabriquer des trucs en bois, souder, décorer etc… J’y suis très souvent j’avoue. Parfois, même Véro m’appelle deux ou trois fois afin que je rentre manger. Et puis tous les jeudis on fait une rando/resto, c’est un concept qu’on a mis en place avec deux potes. On part dans les environs (Eure ou autre), on marche deux heures ou plus pour arriver devant un petit resto où on refait le monde et où on déconne surtout. »

« Pour le foot, bien évidemment que je viendrai les soirs de matchs au stade pour revoir mes potes du staff et voir jouer notre équipe. Je passerai (comme je le faisais déjà) voir nos filles, nos U18, nos 17 nationaux ect… Un club n’est pas qu’une équipe ! Parfois, venir voir jouer nos 13 ans et regarder comment gère le coach sur tel ou tel moment est très intéressant. Voilà, un peu mon futur. Je voulais aussi profiter de ce moment pour remercier ma femme, qui tout au long de ma petite carrière ne m’en a jamais voulu de partir, perdant parfois même quelques amis de vue, déclinant le flageolet rôti (rires) le samedi soir ou les dimanches en famille. On ne fait pas les choses sérieusement si on n’a pas la conjointe ou le conjoint parfait quand on est passionné, investi comme on doit l’être à un certain niveau, donc merci à elle.  Je souhaite à tous les acteurs du FC Rouen un bel avenir car c’est un grand club qui possède de très grands supporters, et l’un ne va pas sans l’autre ! »

Merci Dominique !