Prêté par l’US Orléans, Sofyane Bouzamoucha débarque au FC Rouen avec ambition et humilité. Le désormais ex-capitaine de l’équipe réserve du club du Loiret, régulièrement appelé dans le groupe pro ces deux dernières saisons, ne cache pas son enthousiasme. Entretien.           

Sofyane, comment se sont passés les premiers contacts avec le FC Rouen ? Qu’est-ce qui t’a convaincu de rejoindre le projet ?

Quand le directeur sportif d’Orléans m’a parlé de l’intérêt de Rouen, j’ai accepté direct ! Je sais qu’il y a un gros projet et qu’il y a des supporters de fou là-bas (rire). C’est vraiment ça qui m’a motivé. Ensuite, j’ai eu Arnaud Margueritte au téléphone et ça m’a encore plus motivé. Ce club donne envie, j’ai dit oui tout de suite.

On imagine que tu es en recherche de temps de jeu. As-tu reçu une assurance dans ce domaine?

Non, c’est à moi de prouver. C’est le terrain qui parlera. Tu peux être titulaire au début et te retrouver très vite sur le banc si tu n’apportes pas satisfaction. J’arrive dans l’optique de faire mes preuves et si je suis bon, je jouerai.

Revenons un peu sur ton parcours. Tu as surtout évolué dans les clubs de l’ouest parisien.

Oui, j’ai été formé aux Mureaux, puis j’ai joué dans les équipes de jeunes de Poissy et du PSG. En 2018, j’ai rejoint les U19 DH de Mantes mais je me suis entraîné quasiment toute la saison avec la National 2, avec des apparitions dans le groupe et en tant que titulaire en fin de saison. De là, je suis parti à Orléans où j’ai intégré la réserve en étant nommé capitaine dès le début de saison, tout en m’entraînant avec les pros. J’avais commencé à être appelé dans le groupe mais je me suis blessé. Quand je suis revenu, j’ai de nouveau été appelé avec les pros mais le championnat a été arrêté à cause du Covid.

Dans la foulée, tu as signé ton premier contrat pro avec l’USO mais tu n’as pas eu beaucoup de temps de jeu en National la saison dernière.

Pas autant que je l’espérais, c’est clair. Mais Orléans avait l’ambition de remonter tout de suite en L2 et préférait miser sur des cadres en défense. Du coup, j’ai continué à travailler de mon côté. En fin de saison, on m’a donné ma chance à Bourg-en-Bresse, j’étais dans le groupe à Laval et j’ai été titulaire en Coupe de France.

« Je suis un leader dans l’âme »

Tu étais capitaine de la réserve. Est-ce que ça veut dire que tu es un leader sur le terrain ?

« Oui, on me dit souvent ça, que je suis un leader dans l’âme. J’ai été capitaine quasiment partout où je suis passé. Je parle beaucoup, j’aime bien commander ma défense. En tant que défenseur central, c’est à moi de replacer les gars. »

Arnaud Margueritte t’a présenté comme un défenseur costaud dans les duels, agressif et rapide. Tu confirmes ?

« Totalement. C’est une très bonne description. Les duels et l’anticipation sont mes deux points forts. Rapide ? Oui, mais je ne suis pas une flèche non plus. »

Tu as un modèle chez les défenseurs centraux ?

« C’est un peu celui de tous les centraux mais effectivement, j’aime beaucoup Sergio Ramos. Et au niveau des duels, je trouve Diego Godin incroyable. »

Des mecs un peu méchants, quoi.

« Voilà, c’est ça ! »

Quelle est ton ambition à moyen et long terme ? Tu te vois jouer au-dessus ?

« Franchement, je veux juste « manger l’année ». C’est ça mon objectif. Faire les meilleurs matchs possibles et réaliser une grosse saison, sans penser à la suite. On verra ce qui arrivera ensuite. »

Les supporters rouennais sont connus pour être chauds mais également exigeants. Qu’as-tu envie de leur dire ?

« Que je suis très heureux de rejoindre le club et que je vais me donner corps et âme pour ce maillot en espérant répondre à leurs attentes. Et aux objectifs du club. »