Dirigeant bénévole de l’équipe N2, Thierry Riou est de ceux qu’on ne voit pas mais qui constituent les rouages indispensables au bon fonctionnement d’un club.

Thierry, décline-nous ton état-civil : âge, lieu de naissance, lieu de vie, fonction ?

J’ai 55 ans, je suis né à Elbeuf, je vis à Oissel et je suis dirigeant au FCR, bénévole et fier de l’être !

Quelle est ton activité en dehors du FC Rouen ?

J’occupe une fonction de directeur au sein de la société Maximo (surgelés et épicerie à domicile), cela fait 33 ans que je suis dans la boîte. L’entreprise d’une vie.

Quel est ton historique avec le FCR ?

Gamin, je supportais le FCR qui était en première division. Je suis un nostalgique de cette période. J’ai continué à le suivre et des années plus tard, j’ai eu l’opportunité grâce à Raynald Bertin d’intégrer l’équipe première en tant qu’intendant. J’y ai pris goût et surtout, j’éprouvais une certaine fierté à bosser pour ce club-là. J’ai connu plusieurs entraîneurs, Abreu, Bertin, Fouquet, Giguel et désormais Arnaud et Foul’.

Quel est ton rôle au sein du club ? Que gères-tu au quotidien ?

Mon rôle, c’est de faire en sorte que le coach n’ait à penser qu’au match. Je m’occupe de tout ce qui tourne autour de l’extra-sportif, de la préparation du matériel à la logistique en passant par l’organisation des déplacements, la préparation des maillots, des plots, des ballons, de la pharmacie, de la collation…

Un rôle que tu assumes avec Guillaume Bourgeois. Comment vous partagez-vous les tâches ?

À l’extérieur, on a chacun un rôle défini, ce qui nous évite de courir dans tous les sens. Par exemple, Guillaume valide la tablette (composition d’équipe) avec le délégué pendant que je m’occupe de la mise en place du vestiaire. C’est un travail d’équipe.

« Je n’ai pas voulu faire d’histoire alors j’ai quitté le club »

Quid de ta relation avec les joueurs ? On a parfois l’impression que tu es proche d’un rôle de confident.

Oui, absolument. Je sais écouter un joueur inquiet ou pas content. J’essaie de le rassurer, de le remettre en confiance.

Quels sont ceux dont tu es le plus proche ?

Je m’entends très bien avec tous les joueurs mais en toute logique, j’ai un rapport particulier avec ceux qui sont là depuis longtemps. Abdel Ouadah et Malik Abdelmoula, que j’ai connus à Oissel, Clément Bassin que j’ai découvert au fil des années et avec qui j’ai un super contact. Valentin Sanson, Nico Barthélemy, Jeff’ Baltus et puis mon « Jo national » (Monteiro). Et je découvre chaque année de super mecs. Baïdy Sall et Djibi Banor par exemple, sont très intéressants.

Meilleur et pire souvenir lié au FCR ?

Le meilleur, c’est le 7-1 face à Nancy de 1983, avec le quintuplé de Beltramini. Je revois encore Moutier assis dans ses buts, sonné, n’arrivant pas à se relever. Le pire, comme beaucoup c’est le dépôt de bilan de 2013. Et puis aussi le moment où je me suis fâché avec David Giguel il y a deux ans. Il m’a mal parlé et c’est parti en cacahuète. Je suis dans le management et je ne me serais jamais permis de parler comme ça à un salarié de ma boîte. Alors à un bénévole… Je n’ai pas voulu faire d’histoire alors j’ai quitté le club. Et puis en juin dernier, Arnaud m’a rappelé pour me demander si je voulais revenir. Et j’ai replongé.

Ton avis sur notre début de saison en dents de scie ?

Le truc, c’est qu’après cinq matchs de suite à l’extérieur – plutôt bien maîtrisés -, on s’est retrouvé d’un seul coup à devoir faire le jeu parce qu’on était à domicile. On n’avait pas nos marques pour ça. Les mecs se sont mis trop de pression et ont joué crispés. Mais je suis optimiste pour la suite. À chaque déplacement qu’on a fait cette saison, les gens nous ont dit qu’on avait une belle équipe. Quand on va se lâcher devant, ça va faire mal…