Buteur confirmé de National 2, Yannis Dogo arrive au FCR avec de solides références et l’envie de rebondir, comme il l’a toujours fait au cours de sa carrière.

Yannis, peux-tu nous résumer ton parcours ?

J’ai été formé à l’AS Cannes par David Bettoni, qui est ensuite devenu l’adjoint de Zidane au Real Madrid. J’y ai fait toutes mes classes jusqu’en 19 ans nationaux, avant de m’engager avec Angers où j’ai d’abord été intégré à la réserve sous les ordres de Stéphane Moulin puis au groupe pro quand il a pris la direction de l’équipe première. Ce qui m’a permis de signer quelques entrées en jeu en Ligue 2. À la fin de ma deuxième saison au SCO, je devais signer à l’Espanyol Barcelone mais le transfert a avorté au dernier moment et j’ai accepté le challenge du Poiré-sur-Vie en National pour le coach Oswald Tanchot, dont le discours m’a plu. Malheureusement, ma saison a été perturbée par les blessures et j’ai dû descendre en N3 pour me relancer. Cela a très bien fonctionné et j’ai été contacté par le coach de Granville qui m’a fait venir.

C’est cette année-là, en 2016-2017, que tu réalises ta meilleure saison.

Oui, ma plus grosse saison sur le plan statistique puisque j’ai fini meilleur buteur du groupe de National 2 avec 15 buts. Plus trois autres en Coupe de France. Ce qui m’a valu de signer en Ligue 2 portugaise, à União Madeira. Sauf qu’un problème administratif au niveau de mon certificat de transfert international a invalidé mon contrat. J’ai donc atterri à Chambly, en National, mais psychologiquement j’ai eu du mal à m’en remettre.

Pourtant, tu vas encore rebondir, à Créteil cette fois, avec une nouvelle grosse saison en N2.

Oui, belle saison sur le plan individuel mais aussi collectif, avec une montée en National obtenue à quatre ou cinq journées de la fin et un titre de champion de National 2. Mais la saison suivante, une blessure pendant la préparation m’a fait rater le début de championnat, j’ai mis du temps à revenir à mon niveau et la compétition a ensuite été arrêtée à cause du Covid.

À l’été 2020, tu quittes Créteil pour Toulon, mais la saison est là aussi très vite écourtée.

Oui, pareil. On avait pourtant un bon groupe avec une troisième place au moment de l’arrêt.

Après cette saison quasi-blanche, tu quittes Toulon cet été. Qu’est-ce qui t’a séduit dans le challenge proposé par le FCR ?

J’étais en fin de contrat et le coach qui m’avait fait venir a été remercié par Tigana (manager général du Sporting Club Toulon), j’ai donc dû trouver un autre point de chute. J’ai été en contact avec des clubs de National et de National 2. J’étais un peu réticent à l’idée de poursuivre en N2 mais le projet du FCR est arrivé. Le contact est très bien passé avec le coach Margueritte et je me suis lancé. Le fait que ce soit un club historique m’a plu et je reviens dans une région que je connais et que j’apprécie. L’engouement autour du club a clairement joué.

« J’ai l’habitude de m’adapter au système de jeu »

Tu es un buteur confirmé de N2, avec deux grosses saisons à Granville puis Créteil. Penses-tu avoir le même rendement ici ?

Il y a tout pour réussir, ici. Le stade, les supporters, le staff… Si le collectif prend, il n’y a pas de raison pour qu’on ne fasse pas une grosse saison, individuellement et collectivement.

Puissant, rapide, à l’aise dos au but comme dans la profondeur… Tu sembles être un attaquant complet.

Oui, mais j’ai connu quelques blessures ces dernières saisons qui ont freiné ma progression. Du coup, j’ai profité de ces deux dernières années tronquées pour travailler physiquement et me renforcer, afin d’éviter les rechutes.

Tu préfères évoluer seul devant ou associé à un autre attaquant ?

J’ai l’habitude de m’adapter au système de jeu. Quand on est monté avec Créteil, j’étais seul en pointe, mais j’ai aussi joué en 4-4-2 dans d’autres équipes. Aucun souci, je m’adapte.

Et dans une association à deux, avec quel type d’attaquant es-tu le plus à l’aise ?

J’aime les joueurs assez mobiles, qui vont percuter, avec qui je peux combiner en appui-remise ou qui vont me trouver dans la profondeur quand je déclenche un appel à la limite du hors-jeu.

Un mot pour les supporters ?

J’espère qu’ils vont nous soutenir cette saison comme ils le font depuis de nombreuses années. De notre côté, on fera le maximum sur le terrain pour leur donner du plaisir en tribune.