#3 Portrait de Jeffrey Baltus
Photo : © Bernard Morvan/FC Rouen 1899
Ce vendredi, troisième portrait d’un joueur du groupe National 2 avec le portier, Jeffrey Baltus. Le Martiniquais retrace avec nous son parcours depuis son plus jeune âge jusqu’à son arrivée au centre de formation de l’AJ Auxerre. Puis, son passage sur l’Île-de-beauté avec le CA Bastia et sa relation avec l’ancien Diable Rouge, Jean-Daniel Padovani.
Ses premiers pas dans le foot
« J’ai commencé le foot à Savigny-le-Temple (77) en tant qu’attaquant ! Après, j’ai rejoint le club de Le-Mée-sur-Seine (77) où j’ai à ce moment précis fait mes grands débuts comme gardien de but. Puis, en arrivant en « Benjamin », un éducateur du club m’inscrit au test de L’INF Clairefontaine. Honnêtement, j’y suis allé parce que l’on m’avait inscrit… je pensais être à des années lumière d’être pris dans la meilleure école du foot français, pour la préformation. »
« J’ai intégré la génération 91 et niveau football c’était quelque chose ! Mais je n’ai fait qu’une saison là-bas puisqu’André Merelle, l’entraîneur de la génération et Franck Raviot, le responsable des gardiens ont jugé que je n’avais pas assez progressé. »
« Après cette déception, je rejoint le CS Bretigny pour jouer avec les 14 ans Fédéraux avec intégration dans internat. J’ai réfléchis deux fois, même trois fois mais mes parents mon poussé donc j’y suis allé. Au final, c’est une saison réussie car nous avons gagné la Coupe Nationale des 14 ans avec la sélection d’Île-de-France contre le Nord-Pas-de-Calais de Gaël Kakuta ! Cette très belle saison m’a permis de signer à l’AJA Auxerre. »
Son intégration au centre de formation d’Auxerre
« Dès mon arrivée à Auxerre, j’intègre le groupe des 16 ans Nationaux pour les séances d’entraînements, mais le week end, je joue avec les 15 ans. Puis, les choses s’accélèrent au bout de quelques mois puisque que je joue avec les 16 ans Nationaux. Nous terminons vice-champion avec une défaite en finale face au FC Metz de Miralem Pjanic mais nous gagnons dans la foulée le tournoi de Montaigu, un des plus gros tournois de France ! «
« L’année suivante, j’ai la chance d’être sélectionné chez les jeunes, en équipe France. Un moment incroyable avec une première sélection en Turquie lors du championnat d’Europe avec une belle génération composée notamment de Clément Grenier, Gaël Kakuta, Yannis Tafer, Enzo Reale, Thomas Monconduit et tant d’autres ! Malheureusement, nous avons perdu la finale du championnat d’Europe contre l’Espagne de Thiago Alcantara. »
« Après cette belle aventure, j’intègre les 18 ans Nationaux de l’AJ Auxerre et j’ai la chance de jouer trois fois la Coupe Gambardella avec les générations 89, 90 et 91. Je garde des bons comme des mauvais souvenirs comme la défaite aux tirs au but contre le HAC où je manque le dernier penalty… L’année suivante, nous perdons encore aux tirs au but face au FC Nantes en quarts de finale mais je suis convaincu que nous aurions été au bout en cas de victoire. Puis la dernière année, nous perdons dès les premiers tours face au Paris FC. »
« Cette expérience au centre de formation était fantastique. Tu découvres un autre monde tout d’abord à l’école avec seulement 5-6 élèves dans la classe. Puis, avec les entraînements le matin et les séances de kiné l’après-midi. Mais ce que je retiens le plus c’est les entraîneurs que j’ai eu au centre de formation avec Christian Henna, Phillipe Violeau, John Songné (l’entraîneur des gardien du centre), Gérald Baticle, Johan Radet, Raphaël Guerreiro… J’ai beaucoup évolué en tant que footballeur mais en tant qu’homme aussi grâce à eux. Merci ! »
Son passage en Corse et sa relation avec Jean-Daniel Padovani
« C’est grâce au CA Bastia que j’ai pu découvrir le niveau National, un championnat difficile mais excitant. Nous avons réussi à faire un bon parcours la deuxième année avec notamment des matchs en Coupe contre Nancy et Angers. Puis, j’ai découvert de nouveaux coéquipiers et qui pour certains sont devenus des amis proches. Et à titre perso, c’est là-bas que j’ai rencontré ma compagne donc j’en garde des très bon souvenirs. »
« Avec Jean-Daniel Padovani, nous avions de très bonnes relations. C’est quand même un nom au niveau des gardiens en France ! J’ai beaucoup appris avec lui sur les deux saisons autant sur le plan mental qu’au niveau du jeu. Il m’a beaucoup fait travailler et pour ma deuxième année, je termine dans les trois meilleurs gardiens du championnat. C’est une fierté pour moi et pour lui aussi car c’était mon coach et c’est toujours valorisant même si je n’ai pas ramené le trophée à la maison. »
« Il m’a montré ses exploits avec le FCR et lorsque j’ai signé au club l’été dernier, il m’a envoyé un message pour me féliciter et me dire que je suis dans un très bon club ! »
Un grand fan d’Iker Casillas
« Honnêtement, je n’ai pas de modèle. Je suis un grand fan d’Iker Casillas mais après je regarde tous les gardiens du monde. Il y a tellement de très bons gardiens qu’il y a de quoi apprendre. »