Charles Maarek : « Nous n’avons qu’un seul stade : Diochon »
Son rôle au sein du club, le recrutement, le style de jeu, les ambitions et le dossier Diochon : à la veille de la 2e journée de N2, Charles Maarek fait le tour des sujets chauds du moment.
Charles, vous êtes aujourd’hui l’actionnaire principal du FCR, mais quel est votre rôle opérationnel au club ?
Je m’occupe principalement de l’aspect sportif, en donnant un coup de main au niveau du recrutement grâce à mon réseau. La deuxième chose, c’est le suivi. Le FC Rouen est une entreprise, j’aide le service commercial du club au niveau du sponsoring. Je suis une sorte de superviseur. On se partage les tâches avec Maximilien qui, lui, se charge des aspects juridiques et financiers.
Pouvez-vous revenir sur les raisons qui ont présidé à la nomination du duo Margueritte-Mendy ?
L’idée a germé pendant les entretiens individuels menés avec les joueurs durant l’intersaison. En les écoutant parler d’Arnaud et de Foul’, je me suis dit que ce binôme pouvait fonctionner.
Plusieurs jeunes ont été intégrés au groupe lors des matchs de préparation. S’oriente-t-on vers un projet axé sur la formation plus que sur le recrutement ?
Je trouve ça super que cinq joueurs qui évoluaient en R1 avec la réserve aient pu s’entraîner, progresser et participer aux matchs amicaux avec la première. Les meilleurs doivent jouer et ce n’est pas parce qu’on a 18 ans qu’on ne peut pas être titulaire au FC Rouen. Si l’on veut voir un peu plus grand dans les années à venir et qu’on accède à des niveaux supérieurs, dans ma tête le projet FCR passera par la formation.
Une partie de l’effectif est originaire de Rouen ou de la région. Cette identité locale est-elle amenée à perdurer ?
Vu le bassin de population dans lequel on évolue et le niveau auquel on joue actuellement, je souhaite en effet qu’on s’appuie sur un noyau de joueurs issus de la région, qu’il y ait un ancrage local dans le groupe.
Qu’avez-vous pensé du premier match officiel de la saison à Guingamp ? Le style de jeu développé par l’équipe est-il conforme à vos attentes ?
À Rouen, le public est très attaché à deux choses : que l’équipe produise du jeu et que les joueurs mouillent le maillot. Pour moi aussi, ces deux aspects sont essentiels. À partir de là, on peut gagner, on peut perdre. C’est le foot. Mais si on met ces ingrédients et que l’osmose se crée dans l’équipe, on jouera un rôle intéressant cette saison.
« On ne veut pas vendre du rêve. Travaillons dur et sur la durée »
L’arrivée d’Adrien Pianelli clôt-elle le mercato du FCR ? Êtes-vous satisfait de l’effectif ?
Oui, je suis satisfait de l’effectif qu’on a composé avec le staff. On fera peut-être encore un joueur avant la fin du mois, mais pas plus. Ensuite, selon le déroulement de la saison, il pourra y avoir des ajustements.
Quelles sont les ambitions sportives du FCR à court, moyen et long terme ? Existe-t-il un « plan de route » ?
Annoncer des échéances précises n’aurait pas de sens. Les aléas sportifs sont ce qu’ils sont et si l’objectif n’est pas atteint, on dira que c’est un échec. Si on travaille avec détermination et humilité, si on s’appuie sur la formation tout en étant intelligent dans nos recrutements, je suis persuadé que le FC Rouen retrouvera un niveau plus conforme à son statut dans les années à venir. Mais on ne veut pas vendre du rêve. Travaillons dur et sur la durée. C’est comme ça qu’on se donnera les meilleures chances de réussir.
Quels sont les objectifs pour les équipes de jeunes et les féminines ?
Déjà, il faut que nos U17 nationaux se maintiennent à ce niveau. Ensuite, lorsqu’on évoluera plus haut, il deviendra impératif que les U19 atteignent aussi ce niveau et que la réserve monte en National 3. Même chose pour l’équipe féminine qui sera amenée à regarder plus haut. Mais on ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs. La locomotive, c’est l’équipe première et c’est sur ses performances que les ambitions des autres équipes seront indexées.
Qu’en est-il du dossier « Diochon » ? Le FCR jouera-t-il ses matchs dans son stade historique et quel jour auront-ils lieu ?
Nous n’avons qu’un seul stade : Robert-Diochon. La question ne se pose même pas. Comme on le sait, trois équipes évolueront sur cette pelouse cette saison. Nous jouerons soit le samedi à 18 heures, soit le dimanche à 15 heures, soit le vendredi soir, en fonction des calendriers des deux autres clubs résidents. C’est notre volonté.