Christian Bella : « On m’a beaucoup parlé du public… »
Ne vous fiez pas à sa petite taille (1,63m) : Christian Rosin Bella, 20 ans, est tout sauf un petit joueur. Cet attaquant camerounais vif, technique et rapide qui débarque du Stade de Reims pourrait bien enflammer Diochon cette saison.
Christian, peux-tu nous résumer ton parcours ?
Je suis né au Cameroun, dans la ville d’Ebolowa, où j’ai fait mes débuts dans le club de la ville. De là, vers 13 ans je suis parti dans un institut de foot plus moderne, plus développé. J’y ai fait deux années de sport-études. Ensuite, je suis revenu habiter chez mes parents, je suis retourné dans mon club formateur et je me suis fait remarquer pendant une compétition nationale inter-lycées. J’ai intégré le stage avec la sélection U17 du Cameroun en vue de disputer les éliminatoires de la CAN U17, qui a eu lieu au Gabon en 2017. À l’issue, mon agent a organisé des castings avec des recruteurs de clubs européens et c’est avec le Stade de Reims que j’ai signé. Mais il a fallu que j’attende quelques mois – le temps d’avoir 18 ans – avant de pouvoir venir en France. Je suis arrivé en janvier 2019.
L’adaptation n’a pas été trop difficile ?
Si. Je n’avais jamais connu le froid au Cameroun et je suis arrivé en période hivernale alors c’était compliqué. Heureusement, après quelques semaines, ça a déroulé. Je me suis entraîné plusieurs fois avec les pros, mais je n’ai pas eu ma chance en Ligue 1. En plus, les deux saisons où j’ai évolué avec la réserve de Reims, la Covid a fait qu’on a peu joué. Et ensuite, j’ai signé chez les Diables Rouges, à Rouen.
Tu es annoncé comme un joueur offensif. Mais quel est ton poste préférentiel ? Et ton style de jeu ?
Mon poste de prédilection, c’est ailier droit. Je suis gaucher et j’aime bien rentrer dans l’axe mais je peux aussi déborder et centrer parce que, contrairement à beaucoup de joueurs gauchers, je suis plutôt à l’aise avec mon pied droit. Sinon, je peux aussi évoluer à gauche et même dans l’axe, derrière l’attaquant. Je suis un joueur rapide, de percussion, avec des changements d’appui brusques. J’exploite les qualités de mon petit gabarit : vitesse de course, rapidité d’exécution, vivacité.
« J’aurai la possibilité de retrouver cet instinct de buteur »
Tu as marqué deux buts et délivré une passe décisive en cinq titularisations avant l’arrêt du championnat de National 2 en octobre dernier. Tu as plutôt un profil de buteur ou de passeur ?
De base, je suis plutôt buteur. Mais les consignes de jeu que j’ai apprises en France ont fait évoluer mon jeu. Je suis devenu moins buteur et à Reims, je jouais plus dans un registre de centres, de combinaisons avec le latéral etc. Maintenant, j’ai discuté avec les coaches du FCR, ils m’ont parlé du dispositif dans lequel évoluera l’équipe cette saison et je jouerai dans une position où j’aurai la possibilité de retrouver cet instinct de buteur.
Comment as-tu su que le FC Rouen s’intéressait à toi ?
C’est mon agent qui m’a parlé du projet de Rouen. J’ai trouvé ça très bien et je me suis renseigné par différents moyens sur le FCR. Deux jours après, j’ai dit à mon agent que cela m’intéressait.
Qu’as-tu appris à propos du club ?
On m’a beaucoup parlé du public. On m’a dit qu’il vivait chaque match comme si c’était un match pour la montée. Ça m’a beaucoup surpris qu’il y ait autant de monde pour voir des matchs de National 2. Je pense que cela va aussi m’aguerrir de vivre ça.
Redouane Tbahriti qui jouait avec toi à Reims a également rejoint le FCR. Cela a-t-il influencé ton choix ?
C’est clair que c’est un plus. On se connaît et cela va m’aider à m’adapter à mon nouveau club. Mais de toute façon, j’ai été super bien accueilli. Les gars sont trop gentils, les dirigeants comme les coéquipiers.