Gilles Fabien : « L’ambition d’un club de National est d’avoir son équipe réserve en N3 »
Ancien attaquant de bon niveau reconverti coach, Gilles Fabien – qui a obtenu le DESJEPS cette année – sera le nouvel entraîneur de l’équipe réserve du FCR. Avec pour mission de la faire monter en N3 à brève échéance. Présentation.
Gilles, tu viens de maintenir la réserve de Bourges en N3, pourquoi avoir accepté de rejoindre le FCR ?
J’ai rejoint le club à la demande de Maxime D’Ornano, que je connais depuis notre formation commune au Mans. Je connaissais déjà Rouen pour l’avoir affronté en National et en Coupe de France avec Laval, et avec ce qui passé cette saison, le FC Rouen est un peu l’endroit où il faut être en ce moment (rire). C’est un beau « projet club ».
Quel style de jeu comptes-tu mettre en place ? Est-ce que ce sera forcément similaire à ce que fait Maxime avec l’équipe première ?
Pour en avoir discuté avec lui, il n’a pas de demande particulière par rapport à ça. L’objectif premier sera de faire monter l’équipe en N3. Comment ? En apportant mes convictions. Mais il ne faut pas oublier qu’on est sur de la post-formation, avec un groupe jeune. L’an passé, l’équipe avait une forte possession de balle, je ne vais pas arriver et tout changer.
Du coup, c’est quoi la patte Gilles Fabien ?
C’est le pragmatisme. J’aime avoir la possession, mais pas une possession stérile. Je suis à la recherche de l’efficacité dans les deux surfaces. Je sais qu’en face, il y aura des équipes de transition avec souvent des blocs bas. On s’adaptera. Mais l’idée, c’est que les joueurs fassent ce qu’ils savent faire. Il n’y a pas mieux pour être efficace.
Pragmatisme et adaptabilité, OK, mais as-tu néanmoins un système de jeu préférentiel ?
Oui, le 3-5-2, avec deux pistons offensifs et deux vrais attaquants. Encore une fois, je viens avec mes idées mais tout sera discuté avec les joueurs. C’est important de les faire participer à la réflexion sur le jeu et de donner du sens à tout ça. Cela participe à la cohésion de groupe.
Tu as l’habitude de coacher des réserves. Comment gère-t-on les allers-retours de joueurs d’équipe première qui descendent en B ? Surtout avec trois divisions d’écart…
Cela dépend de pourquoi le joueur descend. Méforme, retour de blessure, sanction, pour avoir du temps de jeu… Est-ce un jeune, un moins jeune ? Il faut prendre en compte le contexte et individualiser. Mais il faut aussi que le groupe soit assez fort pour accueillir le joueur et qu’il ne se prenne pas pour le sauveur. Le joueur qui descend vient aider le groupe. Et le groupe lui donne en retour ce qui lui manque pour retrouver l’équipe première. C’est donnant-donnant.
Tu confirmes que l’objectif est de faire monter la B dès la saison prochaine ?
L’objectif, c’est d’être prêt pour la reprise du championnat. Je fais un peu du Maxime D’ornano en disant cela (rire) mais c’est vraiment ce que je pense. Maintenant, il est clair que l’ambition d’un club de National est d’avoir son équipe réserve en N3, mais on ne sera pas les seuls à vouloir monter. Alors on ne va pas commencer à se mettre la pression dès le début. Une saison, c’est long. Il faut rester humble et bosser.
Tu as été un bon attaquant de National dans ta carrière (Louhans, Romorantin, Laval, Beauvais…), avec une longévité assez incroyable.
Oui, c’est une fierté. J’ai terminé meilleur joueur et meilleur buteur d’Angoulême en N3 à l’âge de 40 ans. C’est un beau parcours pendant lequel j’ai su exploiter mon potentiel. Je n’ai jamais enchaîné les dribbles et les passements de jambe. En revanche, j’allais vite et je me déplaçais très bien. J’ai travaillé sur mes points forts.
Qu’as-tu envie de dire aux supporters pour les inciter à venir supporter la réserve la saison prochaine ?
Venez nous voir et nous apporter votre énergie positive ! Ces supporters sont amoureux du club dans sa globalité. J’ai vu ça à travers ce que me disait Maxime et sur les réseaux sociaux, c’est magnifique.