Interview Archi Fataki
Nouvelle épisode de notre rubrique consacrée à la rencontre d’un joueur du groupe de National 3. Cette semaine, rencontre avec l’attaquant Archi Fataki !
1) Bonjour Archi, peux-tu te présenter ainsi que ton parcours ?
Je m’appelle Archi Fataki, j’ai 29 ans. Je suis né à Toulouse et j’ai été formé au centre de formation du TFC. J’ai fait 5 ans au centre de formation mais je ne parviens pas à signer pro du coup je pars en Belgique, en Ligue 2. Je joue, les choses se passent bien mais à cause d’un problème d’agent , je ne prolonge pas et je prend le chemin de Tarbes, en CFA où je fait 1 an et demi.
Ensuite, je fais le grand saut direction l’Albanie où je reste également 1 an et demi. Ça s’est très bien passé sauf que nous n’étions plus payé. Du coup, je devais rentrer sauf que pour revenir en France, il y avait l’obligation de signer un contrat fédéral. C’était compliqué de trouver un club car je n’étais pas revenu depuis 2 ans. J’ai terminé la saison au Luxembourg, en D1. Après, je suis revenu dans un club de quartier de Toulouse, le Rodéo. Passage difficile à cause des finances etc.
Je reçois un coup de téléphone en janvier de Bayonne qui souhaite jouer la montée en CFA. La montée est acquise au bout du championnat et je décide de rester. Malheureusement, la saison suivante, nous redescendons en CFA 2.
Puis, je suis fatigué de voyager donc je reviens à Toulouse et je pars à Balma où je réalise ma meilleure saison. Par la suite, je pars à Paulhans-Pezenas (CFA). Les choses ne se passent bien financièrement pour le club. Du coup, je pars en Turquie. Idem, problèmes de finances donc je retourne en CFA à Chasselay. Ils ne me prolongent pas pour plusieurs raisons et je signe au FCR.
2) Pourquoi avoir choisi le FCR ?
Tout d’abord car c’est un club historique ! Même moi qui suis originaire du sud, on entend parler du FCR jusqu’à Toulouse. Le stade Diochon, le palmarès… Le projet était intéressant aussi. C’est un club qui a de l’ambition et qui a déjà connu le professionnalisme. J’ai déjà réalisé plusieurs montées auparavant donc évidemment que le projet m’intéressait.
3) Actuellement, le FCR est leader de son championnat avec six points d’avance sur le FC Dieppe. T’attendais-tu à un tel parcours ?
Peut-être pas un tel bilan mais pas très loin ! En arrivant ici, j’ai été agréablement surpris par l’état d’esprit du groupe. C’est la première fois que je vois qu’un groupe est aussi sain depuis que je joue au foot !
Un goupe qui vit bien, qui se sent bien, aucun égo et le collectif avant tout. Rien que par rapport à ça, je ne suis même pas surpris par notre position.
4) La montée en National 2 est-il désormais l’objectif de l’équipe?
Nous sommes qu’à mi-parcours. Je me souviens d’une montée où nous n’étions pas du tout prétendant à la montée à ce moment-là, avec une 7ème ou 8ème place. Nous avions réussi à enchaîner une série de victoires. Puis mentalement c’est compliqué pour certaines équipes et d’autres pas. Prenons match après match mais si nous sommes sérieux, on fera quelque chose d’intéressant au mois de mai.
5) Tu as inscrit 4 buts sous les couleurs du FCR depuis le début du championnat. Que penses-tu de ta première partie de saison ?
Bien sûr, on aspire toujours à faire mieux car nous sommes des compétiteurs et moi le premier. Certes, je suis un attaquant et je côtoie le niveau N2-N3 depuis 10 ans mais je ne suis pas quelqu’un qui est fan des stats. Moi, je suis un joueur de collectif et d’équipe. Si j’apporte au groupe et que je joue, peu importe de marquer 15 buts ou 4 buts, à partir du moment que l’on gagne et que le groupe se sent bien, je signe !
Moi lorsque je rentre sur le terrain, je pense avant tout à me défoncer et au groupe. Je suis le genre de joueur qui aime bien jouer au football et faire plaisir à l’équipe. C’est surtout dans l’état d’esprit où je suis un joueur de collectif plutôt qu’un buteur qui ne pense qu’à sa prestation individuelle.
6) Que penses-tu de l’ambiance au stade Robert-Diochon ?
Pour de la N3, c’est extraordinaire ! Même des clubs de National voir de Ligue 2 n’ont pas cette ambiance-là. Je me souviens du match de Dieppe où il y avait 3 200 spectateurs avec une ambiance de fou ! Les supporters nous donnent une force incroyable. Ce sont eux qui nous poussent à nous motiver et à nous surpasser. C’est carrément extraordinaire pour une N3 !
7) Un mot pour les supporters ?
Déjà, je les remercie du soutien qu’ils nous apportent et qu’ils continuent de nous pousser pour que l’on se surpasse encore plus. Soyez avec nous jusqu’à la fin, soyez encore plus nombreux et donnez nous encore de la force pour que l’on puisse atteindre certains objectifs rapidement !