Nicolas Barthélémy : « Parfois, il vaut mieux avancer masqué… »
Auteur d’un doublé et d’une passe décisive à Caen, Nicolas Barthelemy symbolise le réveil en fanfare de l’attaque rouennaise. Le début de saison, son profil, la défaite face à Granville, les critiques : à la veille du match face à Vitré, « Barthos » se livre.
Nicolas, quel bilan tires-tu de ce début de saison inédit avec ces sept déplacements en huit matchs ?
C’est un bilan très satisfaisant compte tenu du fait qu’on a effectivement presque tout joué à l’extérieur. On est à 4 points de Blois, on est bien placé. Il faudra profiter de la série de matchs à domicile en janvier et en février pour essayer de faire la différence. Recevoir autant de fois lors des matchs retours est un avantage.
À titre personnel, comme le reste de l’équipe, tu sembles monter en puissance…
Oui, je le ressens comme ça. Mais comme tout le monde, je pense. Avec l’arrêt longue durée du championnat à cause de la pandémie, on ne s’est pas entraîné pendant plusieurs mois. Il fallait du temps pour retrouver le rythme, ça revient progressivement.
On a beaucoup parlé de la performance de Mondy Prunier à Caen mais tu as aussi sorti un gros match avec un doublé et une passe décisive. Était-ce ton meilleur sous le maillot rouennais ?
Le meilleur, je ne sais pas. Il y avait eu Fleury à domicile – un de mes premiers matchs à Diochon d’ailleurs – où on avait gagné 2-0 et j’avais marqué les deux buts. C’était différent parce qu’il n’y avait que moi qui avais marqué alors qu’à Caen, on est trois à l’avoir fait.
Tu as un profil unique au sein de l’effectif puisque tu peux évoluer à tous les postes offensifs et être associé à n’importe qui sans que cela semble impacter ton rendement.
J’essaie de m’adapter à ceux qui jouent à côté de moi. Après, je ne sais pas comment dire ça mais… il faut sentir le foot, quoi. Que ce soit avec Mondy, Yannis, Jaja ou un autre, ça ne change rien pour moi, je vais toujours essayer de mettre mes partenaires dans les meilleures conditions.
Cette victoire à Caen ressemble à un déclic pour le secteur offensif. C’est aussi ton avis ?
Oui, c’est mon avis. Je pense que c’est un déclic parce qu’on était critiqué pour notre inefficacité, notamment sur les réseaux sociaux. Maintenant, la réserve de Caen jouait au ballon, peut-être qu’on préfère ce genre d’équipes à celles qui jouent plus défensif. Ça dépend beaucoup des adversaires, en fait.
Après la défaite face à Granville, on a entendu que les joueurs s’étaient mis trop de pression en voulant bien faire. Allez-vous aborder ce match contre Vitré différemment ?
Je ne sais pas si on s’est mis trop de pression face à Granville. Je pense surtout qu’on a manqué de réussite. On a eu des occases en début de match et en seconde période.
Face à Vitré, il faut s’attendre à un bloc bas, et à devoir faire le jeu.
Ce ne sont jamais des matchs faciles, peu importe le classement. Que ce soit Vitré ou Blois, le match n’est jamais gagné d’avance, surtout dans cette poule où tout le monde peut battre tout le monde. Dans ce genre de rencontre, plus on marque vite, plus le match s’ouvre et plus on a d’espaces. Notre objectif c’est vraiment de tenter de marquer rapidement pour nous faciliter le match.
En ayant déjà joué presque la moitié de nos matchs à l’extérieur, dans un groupe où personne ne se détache, être en embuscade paraît être le scénario idéal.
Pour le moment, personne ne sort du lot. Peut-être qu’une ou deux équipes parviendront à se détacher avant la trêve mais franchement, pour l’instant on est bien en étant à 4 points de la tête. Il y a deux ans, on avait 7 points d’avance et on sait comment ça a fini. Parfois, il vaut mieux avancer masqué, juste derrière le peloton de tête. En étant caché, personne ne t’attend vraiment… Le but du jeu, c’est d’être devant à l’arrivée.