DBN Photographie

30 ans, défenseur central, gaucher, 49 matchs de Ligue 2 : voilà pour le CV brut. Mais Adon Gomis est bien plus que ça. Découvrez le parcours atypique et les premiers mots du néo-Rouennais.

 

Adon, tu viens tout juste de signer ton contrat au FC Rouen, quelle est ta première réaction ?

Je suis heureux de revenir dans ma région et de découvrir la ville de Rouen et ses supporters, tout simplement.

Comment se sont passés les premiers contacts et qu’est-ce qui t’a séduit dans le projet du club ?

J’ai été contacté par le coach, puis par le président. On a bien échangé et ça s’est fait assez vite. Je connais déjà quelques têtes dans l’effectif : Jaja Sahloune, Axel Maraval que j’ai connu à Dunkerque, Zana Allée, Chris Ibayi, Valentin Sanson… Je n’arrive pas en terre inconnue. J’ai été très bien accueilli et l’intégration s’est faite tout de suite. Il y a de la qualité dans l’effectif et le projet est très intéressant.

Tu as un parcours plutôt atypique, avec ce début de carrière prometteur stoppé net par la maladie à 20 ans à peine.

Oui, j’ai commencé à aller mal fin 2011. Des crampes récurrentes au niveau du dos et des abdos, puis des saignements de nez, des maux de tête, je maigrissais, je tombais dans les pommes… J’ai fait des examens à l’hôpital mais ils ne trouvaient pas ce que j’avais. Et un jour, un médecin de passage dans le service où j’étais hospitalisé est venu me voir et a demandé à m’examiner. Et il a trouvé : tuberculose osseuse au niveau de la colonne vertébrale.

Comment as-tu géré cette période compliquée ?

Je l’ai pris comme c’est venu. Je ne me suis pas pris la tête plus que ça. En mode, « si ça m’arrive, c’est que ça devait m’arriver« . Le traitement a duré près d’un an, ç’a été long mais j’y ai toujours cru.

Après cette épreuve, tu as rebondi dans des clubs de l’ouest de l’Île-de-France (Poissy, Cergy-Pontoise, les Mureaux) avant d’exploser à Laval puis de signer pro à Dunkerque…

Tout à fait. Dunkerque a été un vrai tremplin. La première saison, j’ai découvert la Ligue 2 et la suivante a été pleine avec 34 matchs de L2 au compteur. Malheureusement, l’USLD est retombée en National, j’ai eu pas mal de contacts mais au final rien ne s’est concrétisé donc je suis resté six mois sans club avant de m’engager avec Paris 13 Atletico l’hiver dernier.

Tu es également devenu international avec la Guinée-Bissau l’an passé. Une fierté ?

Je ne m’y attendais pas même si je savais que le sélectionneur avait un œil sur moi. J’en suis évidemment très heureux.

Parlons un peu de ta pointe de vitesse, qui est apparemment légendaire. Une caractéristique rare chez un défenseur central, surtout d’ 1,85m.

Oui, je confirme. J’ai toujours eu cette qualité de vitesse. Partout où je suis passé, j’étais le plus rapide. À Dunkerque, lors des tests, le préparateur physique pensait que mon GPS avait bugué (rire). Vous n’avez encore rien vu !

Tu connais déjà Diochon puisque tu y es venu avec Dunkerque.

Oui mais c’était face à QRM, donc ce n’était pas la même ambiance. Parce que j’ai suivi le Rouen-Racing de décembre dernier en vidéo, quelle ferveur ! À Laval et à Dunkerque il y a aussi du monde au stade, mais ce n’est pas la même chose. Je ne sais pas ce que c’est, mais il se passe un truc avec le FCR à Diochon.