Tout juste intronisé entraîneur du FCR en compagnie de Sarafoulé Mendy, Arnaud Margueritte évoque son parcours, ses envies et la façon dont il entend faire jouer l’équipe et séduire le public de Diochon. 

Devenir entraîneur de l’équipe première de son club formateur, c’est une fierté particulière ?

« J’ai été formé ici et même si je n’ai évolué qu’une seule saison sous le maillot rouge et blanc (en 2001-2002), j’ai toujours porté haut les couleurs du FCR. Pour moi, l’écusson est très important. Je suis un Rouennais de base. »

Quand as-tu décidé de devenir entraîneur après ta carrière de joueur ?

« Déjà, lorsque je jouais à Louhans en D2, j’entraînais parallèlement une équipe de Promotion de Ligue. Lors de mon année au FCR, j’ai coaché dans mon quartier de Château Blanc en DHR, puis je suis retourné à Louhans où je me suis occupé de la réserve puis de l’équipe première pendant deux saisons. En binôme, déjà. Et puis je suis revenu ici en tant que directeur sportif en 2018. Je suis ambitieux. Je sais qu’un jour, je coacherai au-dessus. Et si ça peut être ici, dans ma ville, dans mon club, ce serait le top. »

Justement, comment as-tu réagi quand on t’a proposé le poste ?

« Je n’ai pas hésité. La nouvelle direction me laisse une totale liberté pour bosser, je suis vraiment très satisfait sur ce point. Que ce soit avec Charles ou Maximilien, la communication et la collaboration sont très fluides. Je découvre Maximilien qui est quelqu’un de très agréable. Sérieux dans le boulot mais qui n’hésite pas à déconner. »

Tu es donc nommé avec Sarafoulé Mendy qui sera ton binôme. Tu le connais depuis longtemps…

« Depuis des lustres ! « Foul », j’ai grandi avec ses grands frères. J’aime beaucoup sa famille et c’est quelqu’un pour qui j’ai une grande estime. Je suis super content de bosser avec lui. »

Comment allez-vous vous répartir les rôles ?

« Ce sera du 50-50. Dans ce binôme, je serai le « référent » parce que j’ai plus d’expérience et que je suis le plus vieux (il se marre) mais on va vraiment gérer cette équipe ensemble. Il n’y aura pas de chef ou de problème d’égo, je ne suis pas du tout inquiet par rapport à ça. »

Quel sera l’objectif cette saison ?

« On aura de l’ambition car Maximilien et Charles sont des dirigeants ambitieux. Il y a eu quelques départs, mais c’était nécessaire parce que le groupe de l’an passé était trop étoffé. Cette saison, on aura dix-huit joueurs plus trois gardiens. Il reste une belle ossature, une très bonne base pour travailler. Et on va la compléter avec des recrues ciblées, sans faire n’importe quoi. »

Quels sont les profils de joueurs recherchés ?

« Les priorités, ce sont un défenseur central pour remplacer Burel et un voire deux attaquants, de côté ou d’axe. »

Et le projet de jeu ? Quelle philosophie voulez-vous instaurer ?

« L’avantage c’est que « Foul » et moi on est sur la même longueur d’onde à ce sujet : on veut jouer vers l’avant, assez haut, avec une équipe qui se bat, qui exploite les côtés, met le feu, se crée des occasions. Alors il ne faut pas croire qu’on va aligner des phases de jeu à vingt-cinq passes avant d’aller marquer. On n’est ni Barcelone, ni City. On est en N2. Mais on veut qu’il y ait de la vie et que les supporters rouennais s’identifient à leur équipe. Ces valeurs étaient déjà présentes avec David Giguel, on va faire en sorte de les perpétuer et de donner du plaisir à notre public. »

Et en termes de système de jeu ?

« J’aime bien le 4-2-3-1. Mais à domicile, un 4-4-2 pour faire le jeu peut être une option intéressante. Tout dépend aussi des profils de joueurs qu’on aura à notre disposition quand l’effectif sera au complet. »

Au niveau des arrivées, déjà des pistes ?

« Bien sûr. On est notamment sur un attaquant. Je ne peux rien dire pour le moment mais si cela se fait, ce sera un joli coup… »