À l’occasion de la vingtième saison d’existence du 12 Rouennais, le club a souhaité mettre en lumière ses membres et leur offrir le coup d’envoi fictif du match face à Nîmes. Entretien avec le président de l’institution, Bertrand Hautot.

 

Bertrand, vendredi soir tu donneras le coup d’envoi du match avec le vice-président Michel Berteau. Un motif de fierté pour le 12 ?

Tout à fait. On est heureux et honoré car c’est une vraie reconnaissance pour l’association du 12 Rouennais.

Le « 12 » est aujourd’hui une institution à Diochon, avec cette place centrale dans la Lenoble. Peux-tu revenir sur la genèse du projet et notamment le rôle de la regrettée Arlette Toussaint ?

Le 12 a été créé en 2004 par Arlette à la suite du Supporters Club tenu par Guy Labrosse puis Bertrand Roger. Arlette voulait créer une association afin de montrer un visage courtois des supporters, sur le modèle du 12 Lensois.

Votre devise « Fidélité, Convivialité, Respect » est inspirée des trois lettres du club.

Fidélité au club et à nos couleurs. Convivialité entre nous et avec les autres. Respect des dirigeants, du staff, des joueurs, des adversaires et des arbitres. C’est notre charte de bonne conduite.

Combien d’adhérents compte le 12 à ce jour ?

Le 12 vient de dépasser les 100 adhérents. On a également créé le « Club des Diablotins ». Comme au Barça, quand on a des petits-enfants ou des arrière-petits-enfants, on les emmène au stade. On forme la prochaine génération de supporters du FCR.

Des membres du 12 donnent qui donnent des coups de main au club…

Absolument. On aide à la boutique et dans différentes taches liées à l’organisation les jours de match. On participe aussi à des actions sociales et solidaires comme les Restos du Cœur ou le Téléthon. On est présent lors de tous les événements liés au FCR.

Vous organisez également des déplacements « touristico-sportifs »…

Exact, des déplacements « améliorés » qui nous permettent de visiter en journée et d’aller voir le match en soirée : le marché de Noël de Strasbourg, Saint-Malo, le Puy du Fou…

À quand remonte ton amour pour le club ?

J’avais 17 ans, je jouais dans un petit club à côté de Fécamp et je venais à Diochon avec mon président. C’était il y a plus de 50 ans. Ensuite, j’ai vu le FCR dans toutes les divisions. À une époque, j’habitais Fécamp et j’étais enseignant au Tréport, alors les soirs de match je faisais 300 kilomètres dans la journée pour pouvoir être à Diochon. Mais je n’étais pas le seul, on venait de loin pour supporter le FCR.

Ton pire et ton meilleur souvenir de ce demi-siècle de passion ?

Le pire, c’est la descente en barrages face à Rennes en 1985. Le meilleur, c’est juste avant : les années D1. Le stade bondé, les gros matchs face à Saint-Etienne ou Marseille… Le public était en feu. C’était la voix du peuple rouge. L’âme du club est à Diochon.

Dix ans après une chute que certains pensaient définitive, le phénix rouennais s’est une nouvelle fois relevé. Qu’est-ce que cela t’inspire ?

Une décennie pour se relever, c’est très long mais c’est une réussite collective, celle de tous ceux qui ont œuvré à ce redressement. Les dirigeants récents ont fait les choses bien et cela paie. Il faut maintenant laisser du temps au club et ne pas brûler les étapes. On a connu trop de désillusions, on doit continuer à se structurer.

Comment vois-tu l’avenir du club ?

Je suis très optimiste sur nos chances de retrouver la Ligue 2 dans un délai raisonnable. La Ligue 1, c’est une autre dimension. Soyons patients et on aura tous le sourire dans quelques années.

Un dernier mot ?

Je veux remercier tous nos adhérents pour la convivialité et le respect dont ils font preuve. Être au 12, ce sont des moments d’échange, de rencontre et de partage et c’est un plaisir de se retrouver tous les 15 jours. Mention aussi au président Maarek pour ce qu’il accomplit et à Maxime D’Ornano qui fait un travail colossal. Enfin, je salue les Rouen Fans qui animent le stade de façon merveilleuse à chaque match. Bravo à eux.