Très touché par la disparition brutale de son ami, l’actionnaire principal du FC Rouen a tenu à dire quelques mots à sa mémoire.

 

Quand et dans quelles circonstances avez-vous rencontré Maximilien ?

C’est le FCR qui nous a rapprochés. Je l’ai connu en 2006, quand il est devenu actionnaire du club. J’ai tout de suite eu beaucoup d’empathie pour cet homme si classe et élégant, dans ses paroles et ses prises de position sans langue de bois. Je l’ai tout de suite apprécié.

Au point de rapidement devenir amis malgré des caractères opposés…

On était tellement différents mais tellement proches. Comme l’eau et le feu… Ce qui nous donnait une grande complémentarité et pas qu’au FCR puisqu’on faisait aussi des affaires ensemble. On avait parfois des points de vue divergents mais qui finissaient toujours par converger. On se comprenait naturellement, il était bien meilleur que moi sur la forme mais sur le fond, on était d’accord. On était deux mais on ne faisait qu’un.

Comment était-il en privé ?

Il avait besoin de connaître les gens avant d’accorder sa confiance. Mais dès que c’était le cas, il était chaleureux, jovial… et très drôle ! Un humour assez cynique qui le rendait attachant. On a sillonné les quatre coins de l’Europe ensemble pour voir des matchs, on a fait la Coupe du Monde en Russie, on était au Camp Nou le soir de la fameuse remontada… Nos familles sont proches, il n’y avait pas que le foot entre nous.

Quels souvenirs communs vous ont marqué ?

La victoire à Chartres, sa première en tant que président, a été quelque chose de très émouvant. Mais plus qu’un souvenir en particulier, je garde en mémoire nos longs trajets en voiture pour aller voir les matchs à l’extérieur, nos discussions interminables… Les cafés qu’on prenait à minuit ou une heure du matin dans les stations-services, à refaire les matchs… J’ai fait plusieurs fois ce rêve : le FCR remonte en Ligue 1 et on est tous les deux sur le terrain à la fin de la rencontre, main dans la main, pour aller saluer le public… Il va me manquer.