Il s’appelle Christophe Choquart. Mais vous le connaissez sans doute mieux sous son surnom : « Hrubesch ». Figure du supportérisme rouennais et arbitre licencié au club, il donnera le coup d’envoi fictif du match face à Villefranche.

 

Christophe, peux-tu te présenter en quelques ?

Je suis né en 1967 à Rouen et j’ai habité un peu partout dans l’agglomération mais principalement à Grand-Quevilly. J’ai bossé en tant que cariste aux Coop, à Renault et chez Ferrero notamment. Et je suis papa d’une petite fille de 8 ans.

Tu es aussi un grand fan de hard rock…

Tout à fait, en particulier Metallica et Scorpions. 

Comment a commencé ton histoire avec le FCR ?

Je suis supporter depuis ma naissance. Mon grand-père, mon père, ma mère, tout le monde supportait le FCR chez moi. Je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps quand ma mère m’a dit que je n’irai pas voir le fameux Rouen-Saint-Etienne de 1977. Du coup, mon premier match c’était un Rouen-Abbeville.

D’ou te vient ce surnom de « Hrubesch » en référence à l’attaquant allemand du début des années 80 ?

Quand je jouais à Césaire Levillain, les mecs de mon équipe ont commencé à m’appeler Hrubesch parce que je marquais beaucoup de buts de la tête, comme lui. Et puis j’étais fan de l’Allemagne et je levais le doigt à chaque fois que je marquais, comme lui. C’est venu comme ça. 

Meilleur et pire souvenir lié au FCR ?

Le meilleur, c’est le match de la montée en 1982. On était 6 000 là-bas, c’était une folie. Tout Rouen était à ce match, certains avaient peint leur voiture en rouge et blanc façon Starsky & Hutch ! Le pire c’est le Rouen-Marseille de 1993 pour son dénouement cruel et qui nous coûte sans doute la montée en D1. 

Joueur préféré toutes époques confondues ?

Beltra évidemment, Bula, Bensoussan et Orts. Michel Bensoussan est une personne admirable.

Aujourd’hui, tu es situé où dans le stade ? As-tu intégré le Kop Lenoble ?

J’ai pris ma carte au Kop Lenoble, je suis situé le long de la rambarde car j’ai besoin de me tenir et de protéger ma fille, qui vient à tous les matchs avec moi. Elle est hyper fan aussi, je l’ai convertie. J’ai toujours suivi le club, les matchs que j’ai ratés, c’est quand j’arbitrais en même temps.

Oui, car tu es aussi arbitre.

Exact, licencié au FC Rouen. J’ai côtoyé Laurent Duhamel, j’ai arbitré jusqu’en D1 en tant qu’arbitre central et en R2 à la touche.

Que penses-tu du retour du club au premier plan cette saison ?

C’est une folie ce qui se passe. Et c’est en grande partie grâce à D’Ornano. Lui, il faut l’attacher, hors de question qu’il parte !

Tu étais figurant sur le tournage de « À Mort l’Arbitre ». Ça fait quoi d’avoir côtoyé Serrault, Mitchell et Mocky ?

Je faisais partie du supporters club à l’époque. A l’époque je n’étais pas trop branché cinoche. J’ai gagné de l’argent et je me suis fait plaisir. Ce qui m’a fait bizarre, c’est de devoir m’habiller en jaune et noir au stade !

Tu vas donner le coup d’envoi demain soir. Que ressens-tu ?

Ça me fait très plaisir. Je vais avoir des étoiles dans les yeux et ma fille aussi, elle va venir le donner avec moi. C’est un ange, elle le mérite. À Diochon, je suis chez moi.