Farès Ghedjemis : « J’essaie de m’inspirer de Riyad Mahrez »

Après une saison accomplie (7 buts, 9 passes décisives) avec Évreux puis Vannes, Farès Ghedjemis a choisi le FCR pour poursuivre sa carrière. Premier entretien avec cet ailier droit aussi élégant qu’efficace.

Farès, tu as signé ton contrat au FC Rouen, quelle est ta première impression ?

Je suis très heureux et très fier de rejoindre le FCR, un club historique du foot français. Je remercie le coach et les dirigeants pour la confiance qu’ils m’accordent et j’ai hâte de débuter sous ce maillot.

Tu étais sollicité après ta belle saison en N2, qu’est-ce qui t’a convaincu de rejoindre le club ?

C’est vrai, j’ai eu des contacts avec des clubs pros et de National. Mais le projet et surtout le discours du coach et du président m’ont convaincu. J’ai senti un vrai intérêt de la part du club et ça a pesé dans la balance.

Tu es originaire de région parisienne, où tu as commencé le foot tout gamin…

Oui, dans la ville où j’ai grandi, à Chelles dans le 77. Ensuite, j’ai fait quelques bons clubs de la région, Torcy, Montfermeil et Créteil avant d’intégrer le centre de formation de l’ESTAC à partir des U16. J’y ai fait toutes mes classes avant de rejoindre la réserve du HAC. Je m’entraînais régulièrement avec les pros mais le club ne m’a proposé qu’un contrat amateur alors j’ai préféré me lancer en National 2, à Évreux. Ça se passait plutôt bien mais quand le club a connu des problèmes financiers, j’ai dû partir à Vannes où j’ai fini la saison et essayé d’aider l’équipe à se sauver.

Tu peux jouer à tous les postes offensifs – sauf avant-centre – mais ton poste préférentiel, c’est couloir droit pour rentrer en faux-pied.

Exactement. Je m’identifie beaucoup à Mahrez, gaucher comme moi et qui joue couloir droit. J’essaie de m’inspirer de lui.

Ce n’est jamais évident de s’auto-évaluer mais quels sont tes points forts et faibles ?

Je suis un dribbleur, j’adore le un-contre-un. Je suis rapide et j’ai une bonne qualité de dernière passe et dans la finition. Les qualités qu’on attend d’un excentré… Mon point faible, c’est la partie défensive. Ce n’est pas quelque chose que j’aime faire mais j’y travaille !

Ton pied droit te sert juste à monter dans le car ou…?

Ha, ha ! J’avoue qu’au début c’était dur mais je l’ai beaucoup travaillé donc aujourd’hui, je l’utilise plus.

Tu vas découvrir le National, quels seront tes objectifs cette saison ?

J’ai des objectifs élevés, mais pas forcément chiffrés. Le but, c’est d’être le plus décisif possible et d’aider l’équipe à performer. 

Tu es venu deux fois à Diochon cette saison, en décembre avec Évreux puis en mai avec Vannes. Tu sais donc où tu débarques…

Diochon est un stade magnifique, avec une ferveur énorme. C’est aussi quelque chose qui a pesé dans la balance, Rouen est une ville avec de vrais passionnés.

Cela rend ce club particulier et il n’est pas toujours évident d’y réussir…

Je prends ça comme une pression positive. J’ai confiance en mon jeu donc je vis ça comme un challenge. Je vais essayer de faire vibrer les supporters en marquant et en faisant marquer. Rendez-vous à Diochon !

L’avis de Maxime D’Ornano : « Cela aurait déjà pu se faire avec Farès l’hiver dernier, mais on était déjà sur Damien (Loppy) à ce moment-là. Il a fait une très bonne deuxième partie de saison à Vannes. Il est dans le même registre qu’Amede (Kabongo), un jeune joueur à très gros potentiel. C’est un gaucher avec une super technique individuelle et une vraie faculté à être décisif. Il exprime toutes ses qualités couloir droit. Et comme Amede, c’est un joueur qui a des attaches dans la région.«