Rouennais d’adoption, partenaire du club, impliqué dans la recherche de nouveaux sponsors et fidèle supporter depuis 1983, Georges Grigliatti donnera le coup d’envoi du match face à Sochaux. Entretien.

 

Georges, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis né au pied du Mont Ventoux et j’ai vécu quasiment 30 ans dans le midi, où j’ai fait toutes mes études. J’ai été directeur financier dans les travaux publics puis chez le torréfacteur Segafredo. Aujourd’hui, je dirige le cabinet de conseil AGIMA, qui aide les entreprises sur la solvabilité de leurs clients.

 

Tu as également été un footballeur de très bon niveau…

Oui, je jouais avant-centre et à 19 ans, je devais entrer au centre de formation du Nîmes Olympique. Mais ça n’a pas pu se faire car, ayant perdu mon père très jeune, j’étais soutien de famille et ma mère m’a dit : « Hors de question, tu fais des études et tu verras après« . Et je dois avouer qu’elle a eu raison car une carrière de footballeur, c’est très court !

 

Comment le sudiste que tu es est-il arrivé en Normandie ?

Via les mutations successives. J’ai pas mal voyagé en France et j’ai atterri à Rouen en 1983, où je me suis fixé. J’ai d’abord vécu à Bonsecours et j’habite aujourd’hui place de la Cathédrale.

 

Ton histoire avec le FCR ?

Dès mon arrivée à Rouen, je suis allé à Diochon voir les Diables Rouges, qui évoluaient en D1. Debout en tribune Shell. J’ai toujours suivi le club par la suite, jusqu’à en devenir partenaire.

 

Quel souvenir gardes-tu de cette époque de la D1 dans les années 80 ?

L’ambiance. C’était mythique. Cet engouement, qui existe encore aujourd’hui, était exceptionnel avec des affluences proches des 20 000 spectateurs.

 

D’autres souvenirs footballistiques ?

Bien sûr. Ayant bossé pour des boîtes italiennes comme Fiat, j’ai eu la chance de voir plusieurs matchs de l’AC Milan et de l’Inter à San Siro, mais aussi de la Juventus. J’ai vu jouer Gianni Rivera, par exemple. Ado, je collectionnais les écussons de clubs italiens, que ma mère cousait sur mon sac.

 

Quel est ton rôle au sein du FCR aujourd’hui ?

J’accompagne Arnaud Larue et le service commercial du club dans la recherche de sponsors et de mécènes. Je fais découvrir ou redécouvrir le FCR à des entrepreneurs qui s’étaient éloignés du club ou avaient basculé vers le rugby. Je suis également proche du RNR, d’ailleurs.

 

Quel regard portes-tu sur la saison actuelle ?

Le jeu prôné par le coach fait plaisir à voir. Le match face au Red Star, c’était niveau Ligue 2 pour moi ! Et l’effervescence de ce public de connaisseurs qui est exceptionnelle et qui se perpétue de père en fils. Ça fait du bien car j’ai aussi connu les deux dépôts de bilan dans les années 90. À l’époque, j’étais président du conseil des Prud’hommes et j’ai vu Jean-Pierre Orts chialer comme un gamin…

 

Tu vas donner le coup d’envoi du match face à Sochaux avec ton petit-fils. Un grand moment d’émotion partagée…

Ah, oui. Mon petit-fils est à l’école de foot de Mont-Saint-Aignan, cela va lui faire très plaisir. Et à moi aussi car pour la petite histoire, j’ai travaillé trois ans à Montbéliard et j’habitais à moins d’un kilomètre du Stade Bonal. Donc Sochaux pour moi, ça a du sens.