Directeur du réseau de lavage automobile Planet Wash et ancien coureur cycliste, Jean-Pierre Biderre donnera le coup d’envoi de Rouen-Lorient vendredi soir. Cet entrepreneur normand évoque son parcours et explique pourquoi il est devenu partenaire du FC Rouen.

 

Monsieur Biderre, vous êtes depuis 2009 à la tête d’un réseau de stations de lavage automobile…

Oui, on a aujourd’hui une quinzaine de stations en exploitation – dont une majorité en Normandie – et on continue à se développer, sous forme de franchises. Le siège est à Saint-Vigor-le-Grand, près de Bayeux.

Vous avez un parcours atypique puisque vous avez été boucher avant de faire carrière dans la grande distribution…

Je suis sorti de l’école à 14 ans avec un CAP de boucher, j’ai exercé en boucherie puis dans la grande distribution avant de basculer dans le secteur du lavage automobile. Le concept marche bien et je fais un métier qui me passionne, en accompagnant ceux qui veulent se lancer sous l’égide de la marque.

Ce qui vous différencie de la concurrence, c’est le versant écologique de votre activité.

Absolument. On utilise des produits biodégradables et surtout, on recycle l’eau. Quand une station classique utilise un litre d’eau, nous faisons la même chose avec seulement 200 millilitres, soit cinq fois moins. C’était une volonté de ma part, parce que je considère que l’eau va être la problématique des années à venir. C’est une action citoyenne et une démarche de préservation des ressources.

Vous êtes aussi un ancien sportif de haut niveau puisque vous avez couru le Tour de France en 1978.

Oui. C’était un rêve de faire le Tour et j’en garde des souvenirs merveilleux. J’ai fait l’essentiel de ma carrière au niveau régional puis je suis passé pro et j’ai eu cette opportunité. Je me souviens de la 12e étape, qui arrivait à Valence d’Agen. Le peloton avait décidé de faire grève pour protester contre les conditions de course – grève menée d’ailleurs par Bernard Hinault qui allait remporter l’épreuve quelques jours plus tard – et le midi, j’ai attrapé une insolation. L’après-midi, j’ai gerbé tout ce que j’avais mangé et le lendemain, Figeac-Super Besse, 220 bornes sous le cagnard. Ça attaquait de partout, j’ai terminé à la limite du coma. Et dans l’étape de Saint-Etienne, à une semaine de l’arrivée, j’ai raté un virage et j’ai fini dans le fossé. J’ai perdu conscience et je me suis réveillé dans l’ambulance. À l’issue de cette chute, je suis rentré chez moi et j’ai pris la décision d’arrêter le cyclisme. Je commençais à avoir peur des pratiques de ce milieu et de cette « course à l’armement » qui débutait. Et le scandale a éclaté vingt ans plus tard avec l’affaire Festina.

Quels sont vos rapports avec le football ?

Moi, je suis supporter du PSG. Je sais, ce n’est pas original mais ça joue bien au ballon. Le problème, c’est qu’ils ne mouillent pas toujours le maillot…

Pourquoi avoir décidé de soutenir le FCR et que vous apporte ce partenariat ?

Déjà, j’ai gardé une certaine fibre sportive et j’aime l’idée d’associer Planet Wash aux valeurs du sport. Ensuite, d’un point de vue business, la métropole rouennaise nous intéresse parce qu’il y a un gros potentiel et qu’on est en train de s’y développer avec trois enseignes, à Mont-Saint-Aignan, Saint-Étienne-du-Rouvray et Saint-Pierre-lès-Elbeuf.

Vous donnerez le coup d’envoi du match vendredi soir, c’est une première pour vous ?

Oui, il y a un début à tout ! A priori, je devrais être capable de taper dans le ballon pour qu’il fasse dix mètres. Je vous rassure : je ne ferai pas de jonglages ou autre fantaisie, je n’ai pas envie de faire rire le public.