Fidèle serviteur du club, Joël Visse officie bénévolement pour le service commercial depuis de nombreuses années. Il était grand temps de le mettre en lumière. Ce sera chose faite demain soir puisqu’il donnera la coup d’envoi du match face à Orléans. Entretien.

Joël, quelle est ta fonction et depuis quand collabores-tu avec le club ?

Je m’occupe du mécénat et des partenariats pour l’association et la SASP depuis 2018. J’ai aussi été responsable de la billetterie pendant deux ans et je suis dirigeant au sein de l’association.

Qu’est-ce que le FCR évoque à tes prospects lorsque tu vas les démarcher ?

On me parle souvent de la période D1. Tous me disent que le FCR n’est pas à sa place. On me demande systématiquement quand on va remonter les échelons et revenir en Ligue 1. 

Du coup, le retour du club en National doit aider au niveau de l’intérêt…

Tout à fait. Mais les gens ont encore peur des problèmes financiers. Après les dépôts de bilan, ils attendent qu’on fasse nos preuves. Mais clairement, il y a ce qu’il faut comme partenaires dans la métropole. Et je sens une attente.

Quelle est ton histoire avec le club ?

Mon père était un cul rouge et nous emmenait à Diochon mon frère jumeau et moi. J’ai signé ma première licence au FCR en juin 1964. J’avais onze ans et j’y suis resté jusqu’à 17 ans. En cadets, Claude Leroy venait nous chercher pour nous emmener à l’entraînement. Par la suite, j’ai continué à suivre le club de très près, pendant les années D1 je suis devenu copain avec des joueurs de l’équipe : Troussier, Bourebbou… Et comme mon frangin Jean-Jacques est devenu par la suite dirigeant à l’AS Nancy Lorraine puis président de Besançon, j’ai pas mal fréquenté le milieu du foot. Les Jacquet, Wenger…

Comme juges-tu le National et notre début de saison ?

Il y a une vraie différence de niveau, surtout au niveau de l’intensité. Et ça va nettement plus vite que l’an dernier. Le championnat va être serré, on n’aura pas beaucoup le droit à l’erreur, il va falloir s’accrocher. Et ce ne sera pas forcément plus facile contre Orléans que contre Dijon ou Versailles. 

Tu interviens souvent sur les réseaux pour défendre les joueurs ou répondre aux critiques…

J’ai même du mal à me calmer, parfois (rire). La critique est facile mais l’art est difficile. Certains ne se rendent pas compte de l’investissement que ça demande de bosser pour un club de foot. Sur le terrain ou en coulisse. Quand on est passionné, on ne compte ni ses heures ni son énergie et ça se fait parfois au détriment de la vie de famille. 

Tu donneras le coup d’envoi vendredi, ce sera la première fois que tu fouleras la pelouse de Diochon ?

Pas du tout, monsieur ! J’ai fait des levers de rideau avec les minimes et les cadets du FCR. Mais je te rassure, ça va me faire un sacré pincement au coeur en entrant sur le terrain demain soir.

Quel avenir vois-tu pour le FCR ?

Si la ville, la Métropole et toutes les énergies veulent bien s’unir, on reverra le FCR en première division. Ça peut même aller plus vite qu’on ne le pense. Quand je vois comment le président réagit pendant les matchs, je peux vous dire que c’est un vrai fou furieux du FCR. Il faut lui donner les moyens de ses ambitions.