Dimanche, à l’occasion du match FC Rouen-US Saint-Malo, 150 jeunes et défavorisés de la métropole sont invités à venir assister au match, en partenariat avec l’association « Cultures du Cœur Normandie ». Sa présidente, Malia Duboc, expose les détails de cette opération.

Malia, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Malia Duboc, j’ai 45 ans et je suis la nouvelle présidente de « Cultures du Cœur Normandie » depuis le 1er août. Jusqu’ici, j’étais la coordinatrice salariée et j’ai laissé mon poste pour devenir bénévole et permettre à l’association de bénéficier de plus de fonds. Mon activité principale est celle de formatrice en sauvetage-secourisme du travail. Je développe des formations de secourisme pour les salariés, les entreprises, les familles et les enfants.

Comment êtes-vous entrée chez « Cultures du Cœur » ?

J’étais bénévole dans une association parce que j’avais du temps à donner et que j’ai toujours eu cette vocation sociale, cette envie d’aider les autres. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré Dominique Mahieu, qui avait recréé « Cultures du Cœur » en 2018 parce que l’association s’était effondrée pour cause de mauvaise gestion, avec un dépôt de bilan à la clé. Les structures sociales et culturelles n’avaient plus confiance et il m’a demandé de rejoindre l’équipe et de relancer l’asso. 

Quelle est l’historique de « Cultures du Cœur » ?

Cette association existe depuis 1998 au niveau national. Edgard Dana l’a créée, il allait souvent au théâtre ou à l’opéra et trouvait qu’il y avait beaucoup de places vides. L’idée est partie de là. Il y a une cinquantaine d’antennes locales en France, dont celle pour laquelle j’œuvre, « Cultures du Cœur Normandie ». On travaille en lien direct avec la maison-mère mais on est autonome et on peut choisir nos projets.

Le champ des activités proposées est très éclectique, de l’opéra au foot… 

Tout à fait. Déjà, à titre personnel j’aime beaucoup le sport. Et puis Dominique Mahieu, le trésorier et ancien président, a fait partie du FCR quand il était jeune et ce partenariat lui tenait donc particulièrement à cœur. Je lui avais promis que j’irai jusqu’au bout pour que le FCR accepte de travailler avec nous.

« Mon fils va découvrir Diochon »

Comment se sont initiés les contacts ?

J’ai appelé Thierry Bidaux, le président des « Messagers de l’Espoir », qui est en lien avec FCR. Je lui ai fait part de notre envie de nouer un partenariat avec le club et j’ai été mise en contact avec Maximilien de Wailly. 

Quel type d’actions menez-vous sur le terrain ?

Par exemple, en juillet dernier on a créé une journée appelée « Grammont D’livre & toi », pour animer le quartier de la Sablière. On a bénéficié de la subvention « Quartiers d’été 2021 » de la ville de Rouen, ce qui nous a permis d’offrir le repas à 90 personnes du quartier de Grammont, de faire venir une prof de yoga, une chanteuse de Paris pour un concert, une artiste-peintre pour des activités créatives avec des enfants… On travaille également avec les musées de Rouen et d’autres structures culturelles afin d’organiser des visites pour des gens exclus ou qui n’ont pas les moyens d’accéder à la culture et aux loisirs.

Dimanche, 150 personnes issues de différentes associations sont invitées à Diochon. Comment les avez-vous sélectionnées ?

On est en lien avec une quarantaine d’associations qui ont adhéré à « Cultures du Cœur ». On leur propose nos activités et ce sont elles qui postulent si elles sont intéressées. La perspective de voir un match à Diochon a provoqué un engouement énorme, tout le monde veut venir ! Au détriment même d’autres activités qui ont également lieu dimanche.

C’est un jeune de l’école de foot d’Elbeuf qui donnera le coup d’envoi du match…

Oui, cela va faire très plaisir à un jeune fan de foot. Plus globalement, cette opération avec le FCR aura un impact et pourra susciter des vocations chez les jeunes. Mon fils qui a sept ans adore le foot. Il va découvrir Diochon, ce sera son premier match en live. Je remercie vraiment le FC Rouen pour l’intérêt et le retour positif que le club a donné à notre association. C’est vraiment chouette et on aimerait pérenniser ce partenariat…