À la veille du match capital face à Romorantin, le coach revient sur ses deux premiers mois à la tête de l’équipe et se projette sur la suite. Avec un seul intérêt en tête : celui du club.

 

Dans quel état d’esprit êtes-vous après le point pris à Granville ?

On est conscient qu’on pouvait ramener plus qu’un point, c’est évident. Maintenant, on sortait de deux défaites à domicile donc prendre un point à l’extérieur, on s’en contente. Même si en revoyant le match et en consultant les stats, on s’aperçoit qu’on a tiré 13 fois au but contre 4 fois pour les Granvillais. Ce ne sont que des stats, mais elles existent.

À titre personnel, quel premier bilan tirez-vous après deux mois à la tête de l’équipe ?

En termes de points, c’est insuffisant, c’est clair. Six points en six matchs, ce n’est pas assez. Mais j’ai des joueurs qui bossent. Quand j’entends qu’ils ne mouillent pas le maillot, je suis un peu vexé parce que les mecs se donnent vraiment. Je ne vois aucun joueur qui n’ait pas « envie » dans ce groupe.

Physiquement, l’équipe semble disposer d’une plus grande autonomie.

Tout à fait. C’est d’ailleurs ce que j’ai dit aux joueurs en début de semaine : on commence à durer dans les matchs. Je l’avais un peu vu face à Chartres en infériorité numérique. Contre Granville, on a progressé en termes d’intensité.

Romorantin vient de changer de coach. Craignez-vous l’effet « électrochoc » que provoque parfois cette décision ?

Je ne le crains pas. Il y aura peut-être une nouvelle méthode, une nouvelle animation voire de nouveaux joueurs sur le terrain. Mais je suis focus sur mon équipe.

Ce match face au SOR n’est évidemment pas décisif mais peut représenter un tournant dans la lutte pour le maintien.

On en est conscient, bien sûr. Mais on regarde plus loin que ça. Il ne faut pas se mettre trop de pression sur ce match face à Romorantin. On a une série de rencontres face à des concurrents directs et les suivantes seront tout aussi importantes. C’est une phrase toute faite, mais il ne faut pas que l’enjeu prenne le pas sur le jeu. On doit d’abord penser à jouer, en équipe. Il s’est passé quelque chose à Granville. Cet esprit de cohésion doit perdurer, peu importe qui est sur le terrain et contre qui on joue. C’est la clé.

Comment appréhendez-vous l’accueil du public après les incidents de Granville ?

Je me mets à la place des supporters et je comprends leur frustration parce qu’on ne gagne pas assez, surtout à Diochon. Maintenant, j’appelle à l’unité et au calme parce qu’on a besoin d’eux, de leur soutien. On sait tous que le FCR n’est pas à sa place. Mais pour le ramener à sa place, cela réclame du temps et beaucoup de travail. Si le public est avec nous, ce sera un vrai plus pour la fin de saison.