Pour le dirigeant-fondateur de Qualiom Eco, la fidélité n’est pas un vain mot. Partenaire du club sans interruption depuis 2003, Nicolas Tiphagne méritait amplement de donner un coup d’envoi. Ce sera chose faite demain soir face à Épinal. Entretien.

 

Nicolas, question rituelle pour commencer l’entretien du « donneur de coup d’envoi » : peux-tu te présenter en quelques mots ?

Nicolas Tiphagne, 49 ans, chef d’entreprise. Je suis né à Rouen, j’ai vécu du côté de Duclair pendant ma jeunesse et j’habite aujourd’hui à Barentin. Je dirige une société que j’ai créée en 1999 et qui s’appelle Qualium Eco. C’est un bureau d’études et de diagnostics autour des polluants, des énergies et de la data du bâtiment.

 

Quel est ton rapport au foot ?

Celui d’un passionné qui a contracté le virus très jeune. J’y ai joué dès ma plus tendre enfance, j’ai été éducateur et plus tard, j’ai assisté à des matchs un peu partout en Europe, ainsi qu’au Brésil en 2014 pour suivre l’équipe de France.

 

Quelle est ton histoire avec le FCR ?

J’ai eu la chance d’être accompagné tout gamin dans ce qui était encore la tribune Shell, dans les années 80. Des années plus tard, je suis devenu actionnaire du club, à l’époque de Pascal Darmon, ce qui m’a permis de voir de l’intérieur ce qu’est vraiment la gestion d’un club de foot, qui n’est pas une entreprise comme les autres puisque tout est lié au rectangle vert.

 

Depuis quand es-tu partenaire du FC Rouen ?

Depuis 2003. Des partenaires qui n’ont jamais abandonné le club, je pense qu’il n’y en a pas beaucoup. Même en DH, j’étais là. Je le faisais pour moi. J’ai aimé la période où il y avait un club des partenaires fort, on avait tissé des liens entre nous, on se connaissait tous et ça réseautait beaucoup. Ce côté business était très sympa.

 

Quelles sont les modalités de ton partenariat avec le club ?

Comme je m’engage à chaque fois sur plusieurs années, j’ai statut un peu particulier : j’ai un quota de places à l’année dans lequel je peux piocher en fonction des matchs et des gens intéressés pour m’accompagner. En tant que partenaire, cette flexibilité est super appréciable.

 

Que t’apporte ce partenariat ?

Honnêtement, ce que je préfère c’est faire profiter mes clients, mes partenaires ou mes proches. L’un des autres aspects sympas, c’est de rencontrer les joueurs. Certains montent dans les loges après les matchs et jouent le jeu. Et puis ce que j’avais adoré, à l’époque de Didier Ollé-Nicolle, c’est que j’avais pu accéder au vestiaire et assister à un après-match. Ça, c’était vraiment top ! Ce qui manque, c’est de savoir qui fait quoi parmi les partenaires.

 

Que penses-tu de cette saison 2023-2024 ?

Déjà, je suis content qu’on ait retrouvé ce niveau. On a des affiches face à des clubs qui respirent le foot : Sochaux, Nancy, Red Star, Dijon… Ça parle ! Et je le vois quand j’invite des clients : ils sont plus intéressés qu’il y a quelques années bizarrement (rire) ! Ensuite, on a un coach et un groupe exceptionnels. Ce qui est frustrant, c’est avoir dû se séparer de joueurs au mercato d’hiver et la sanction de la DNCG qui nous empêchent de rêver plus grand. Heureusement, il y a eu ce parcours en Coupe de France qui a fait revenir des gens au stade et a fait revivre Diochon. Ces émotions, c’est tout ce qu’on recherche quand on va au stade. C’est clairement la meilleure saison depuis dix ans. Même au niveau des supporters avec les deux groupes, l’ambiance est top…

 

En tant que supporter et partenaire, qu’attends-tu pour l’avenir ?

En tant que supporter, j’attends d’être rassuré sur le plan administratif, pour la pérennité du club. Et puis, si on veut rejoindre l’échelon supérieur et retrouver le monde professionnel, il faut que le club se structure. En tant que sponsor, j’espère que le club des partenaires sera redynamisé pour une approche plus « business ». Faire plus de petits-dej’, d’apéros, de soirées, de visites d’entreprises… Mobiliser le tissu économique rouennais autour du club sera bénéfique pour tout le monde.