Sarafoulé Mendy : « Un jeu porté sur l’offensive »

Le deuxième larron du duo de coaches du FCR a déjà des idées bien arrêtées sur le style de jeu et la dynamique qu’il compte insuffler à l’équipe.

Diplômé le jeudi, nommé co-entraîneur de l’équipe première le samedi : cette semaine ressemble à un tournant dans ta carrière.

« C’est vrai. J’ai décroché le diplôme que je convoitais depuis pas mal de temps. Cela m’a permis d’acquérir des compétences supplémentaires, notamment en management. Quand on a la tête dans le guidon, on manque parfois de recul sur soi-même. Cette formation m’a forcé à me remettre en question. Dans ma promotion, il y avait Rio Mavuba, Benoît Pedretti, Marama Vahirua, Thibaut Giresse, Bruno Grougi… C’est une fierté pour moi, pour mes proches mais aussi pour le club dans la mesure où j’ai commencé ici, avec des équipes de jeunes. Cela crédibilise et valorise mon poste. »

Du coup, tu vas lâcher ton poste de responsable de la formation ?

« Pas du tout. En réalité cela ne va pas changer grand chose au quotidien. Au lieu de faire les séances le soir avec la réserve, je les ferai le matin, avec la première. Cela me laissera le temps nécessaire pour continuer à superviser la formation. »

Tu t’attendais à te retrouver à la tête de l’équipe première aussi rapidement ?

« Sachant que ce diplôme permet d’entraîner jusqu’en National 2, je me disais que l’opportunité se présenterait peut-être… En toute honnêteté, je ne m’attendais pas à ce qu’on me propose ce poste aussi vite. Mais le hasard n’existe pas. Et à partir du moment où on fait appel à moi, je vais donner le maximum en espérant répondre aux attentes. C’est une fierté et un honneur pour moi qui suis né à la clinique du Jardin des plantes, à cinq cent mètres de Diochon. »

Comment va fonctionner ton duo avec Arnaud ?

« On se connaît depuis pas mal d’années. On s’entend très bien et c’est un véritable atout. Quand on travaille en binôme, le point de départ c’est de déterminer le rôle de l’un et de l’autre. Ensuite, il faut utiliser les compétences et les qualités de chacun. Arnaud connaît beaucoup de monde dans le milieu, il a un gros réseau, il est très bon dans le recrutement, dans l’analyse du jeu, dans le relationnel. Je vais m’appuyer sur ses qualités et lui sur les miennes. »

Au niveau du recrutement, quel secteur est prioritaire ?

« On va compléter l’effectif par rapport à nos manques. Aujourd’hui, on a des milieux et des attaquants excentrés qui ont des profils très variés. Mais avec le probable départ de Djoco, il ne reste que Sidibé en pointe axiale. Adama est puissant et constitue un point d’appui. L’idée, c’est de recruter un attaquant polyvalent qui puisse occuper l’axe avec lui, qui sache prendre la profondeur et qui soit aussi capable d’évoluer sur un côté. On a besoin de ce profil parce qu’au milieu, on a des joueurs qui savent casser des lignes et trouver la profondeur. Il faut qu’on ait plusieurs options de jeu. »

Arnaud disait que l’équipe évoluera sans doute en 4-2-3-1 voire en 4-4-2…

« Dans l’effectif, on a les joueurs pour évoluer dans plusieurs systèmes. 4-2-3-1, 4-4-2, voire 4-3-3. On n’est pas limité. La saison passée, on avait une bonne équipe mais je ne sais pas si le système de jeu était vraiment adapté à l’effectif. Ce qui est sûr, c’est qu’on va avoir un jeu porté sur l’offensive. »

L’effectif est encore en cours de construction, mais as-tu déjà une idée de ce qu’on peut attendre de l’équipe cette saison ?

« Le National 2, c’est un marathon. Généralement, il y a deux équipes qui se détachent en tête et prennent un peu d’avance et entre la 3e et la 6e place, il y a peu d’écart. On va découper la saison en trois phases : dans un premier temps, on va viser un maintien confortable. Ensuite, on verra où on sera aux alentours du mois de février. Et si on est bien placé, on ajustera l’objectif avant la dernière ligne droite. Mais avant toute chose, pour faire une bonne saison c’est l’état d’esprit qui va compter. Si les joueurs prennent du plaisir à s’entraîner et à jouer ensemble, leur rendement n’en sera que meilleur. On va leur demander leur ressenti, s’appuyer sur eux. Avec Arnaud, on les connaît déjà tous, cela va accélérer les choses. »