Il a été la voix de Diochon pendant de longues années avant de céder la place à son fils Valentin en 2022. Bénévole au club depuis plus de 20 ans, Thierry Petit donnera le coup d’envoi du match face à Marignane. Un beau cadeau à 3 jours de son anniversaire.

 

Thierry, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Thierry Petit, 58 ans lundi, pacsé, trois fils – tous des footeux. J’habite Saint-Etienne-du-Rouvray et je suis chef-échafaudeur à la centrale nucléaire de Penly depuis 35 ans.

 

Comment a commencé ton histoire avec le FCR ?

J’avais dix ans quand ma mère et mon frère m’ont emmené à Diochon. C’était en 1976. Mon frère faisait partie du club des supporters, dont le local était situé sous la tribune Sud. Il travaillait avec Darry, un nom qui va parler aux plus anciens. J’ai connu les années D1 et certains matchs historiques comme le 7-1 face à Nancy et le match de la descente face à Rennes. J’ai eu un petit creux à l’époque Kadji mais je suis revenu au moment où René Bertin a pris le club.

 

C’est à ce moment-là que tu t’impliques en tant que bénévole ?

Tout à fait, en 2000. J’ai effectué mon baptême de l’air quand monsieur Bertin a invité tous les bénévoles du club à prendre l’avion pour aller voir le premier match de L2, à Clermont-Ferrand. J’étais responsable des relations presse et ensuite, j’ai fait un peu de tout. Une sorte d’homme à tout faire.

 

À quel moment as-tu commencé à prendre le micro ?

J’ai commencé avec la B, qui jouait souvent le dimanche à Diochon. On m’a proposé d’épauler Brigitte et je n’ai plus jamais arrêté, sauf un an quand ma femme est tombée malade.

 

Meilleur et pire souvenir lié au FCR ?

Les meilleurs : la montée en L2 de 2003, celle de N3 en N2 en 2019 et la montée en National l’an passé. Les pires : la double descente en National puis en CFA en 2004 et 2005, le dépôt de bilan de 2013 et le décès de Maximilien de Wailly l’an dernier.

 

Top 3 de tes joueurs préférés toutes époques confondues ?

Titeca, Orts et Bassin. Clément, je l’ai connu tout petit.

 

Aujourd’hui, c’est ton fils Valentin qui a repris le micro. Comment s’est opéré le passage de relais ?

Il y a deux ans, je partais aux sports d’hiver et je ne savais pas comment faire. Valentin m’a spontanément proposé de me remplacer. La passation s’est faite comme ça.

 

Une anecdote marquante ?

Oui, j’ai exfiltré Didier Drogba de Diochon ! C’était après un Côte d’Ivoire-Congo amical en 2005, je l’ai fait sortir par une porte dérobée et je l’ai emmené jusqu’au bus de la Côte d’Ivoire dans ma voiture pour éviter les supporters qui voulaient des autographes.

 

Un mot sur la saison actuelle et tes attentes pour la deuxième partie de championnat ?

J’aime beaucoup le groupe de cette année. Ce sont des mecs qui ont du respect, qui disent bonjour à tout le monde – et ça n’a pas toujours été le cas. Quant au coach, c’est tout simplement l’un des meilleurs qu’on ait eus. Il suffit de regarder ses stats. Et puis le président, ça va peut-être faire grincer quelques dents mais moi je le trouve très bien. On oublie vite ce qu’il a fait depuis deux ans et comme je le dis souvent, c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens.

 

Beaucoup de supporters en Lenoble se plaignent de la sono. Peux-tu leur expliquer ce qu’il en est ?

Le son de la Lenoble est mauvais parce que les enceintes ne sont pas faites pour ça, c’est censé servir en cas d’évacuation du stade. Je suis désolé pour les supporters qui n’entendent pas en Lenoble mais malheureusement, on n’y est pour rien. Maintenant, la Métropole vient de remplacer les vieux micros et la table de mixage archaïque et le son est meilleur en Horlaville. Je pense que ce sera le cas aussi en Lenoble mais il faut être patient…

 

Tu vas donner le coup d’envoi demain soir. Un beau cadeau d’anniversaire en avance ?

J’en rêvais depuis longtemps et je vais le faire, je suis très content. Mais mon plus beau cadeau d’anniversaire, ce serait qu’on tape Toulouse la semaine prochaine !