Thomas Legrand fait le point sur la préparation estivale. Depuis la reprise, le préparateur athlétique dispose notamment de GPS, dont il explique le fonctionnement, pour mieux gérer la charge de travail.

La préparation estivale est le moment le plus important de la saison pour toi ?

Le plus important non, mais il est primordial. Elle ne représente que six semaines sur une saison qui en compte 48. Elle est importante afin de bien préparer les joueurs aux efforts spécifiques du football ainsi qu’aux principes tactiques.

Quel bilan fais-tu depuis la reprise ?

Les garçons sont arrivés dans un bon état de forme. Durant la trêve, ils ont eu un programme individuel. A la reprise collective, il a fallu faire un état des lieux de leur forme physique. Pour les joueurs déjà dans le groupe, on a comparé les valeurs. Pour les nouveaux, on leurs a demandé les résultats de leurs tests des saisons précédentes.

Comment se décompose la préparation ?

Sur les six semaines de pré-saison, l’idée est de monter en puissance progressivement avec deux semaines sur du volume aérobie, deux semaines sur de la puissance aérobie puis deux semaines sur des efforts courts et très intenses. Les joueurs réalisent aussi un gros travail préventif avant chaque séance et du renforcement musculaire avec Maxime David. Pour les matchs, l’idée première est de bien agencer le nombre selon le travail effectué. Le seconde est d’accumuler un maximum de temps de jeu pour tout le monde afin de pouvoir être prêt pour le premier match.

On est au cœur d’un cycle de trois matchs en six jours. Quels sont les apports ?

Jouer sur la fatigue, tout en étant intelligent dans la gestion des temps de jeu. L’idée était aussi d’habituer le corps à des exigences de championnat puisque l’on peut jouer à quatre jours d’intervalle : lundi soir puis le vendredi de la même semaine.

Quel est l’impact du style de jeu de l’entraîneur sur ton travail ?

Maxime me donne les clés et me fait confiance. Avec la mise en place des GPS pour chaque joueur, on essaye d’intégrer le ballon au maximum dans les contenus. Le footballeur n’aime pas courir sans ballon, mais je reste persuadé que le meilleur moment pour se développer est de travailler sans, tant sur le plan athlétique que psychologique. On veut amener la meilleure formule aux joueurs pour leur progression. On essaye d’orienter nos contenus le plus possible selon notre façon de jouer.

Comment fonctionnent les GPS ?

Cette année le président a fait un gros effort financier afin de nous fournir des GPS, je le remercie. On a fait le choix de travailler avec la société Catapult sur deux saisons. Les joueurs ont un GPS et un cardiofréquencemètre, cela permet de surveiller les performances et d’atténuer les risques. Avant chaque début de séance et jusqu’à la fin, le GPS est activé. A travers l’application sur mon téléphone, je peux avoir des données en direct en séance comme en match. Après chaque séance, je récupère les GPS. Je les connecte à mon PC via un logiciel. Après synchronisation, je récupère les données et les communique au staff, ce qui nous permet d’avoir un feed-back.

Quel est leur apport ?

La gestion de la charge de travail est importante et sa surveillance est primordiale. A l’aide des feed-backs GPS, on peut voir si on a bien travaillé (« tapé dans ») la filière souhaitée. Si cela ne nous convient pas, on peut réguler ou se réorienter sur les séances suivantes. Concernant les matchs, cela nous donne un constat. Bien sûr, cela n’est pas le premier critère pour définir si on a bien ou mal joué, tant individuellement ou collectivement. Post-match, je transmets un rapport GPS au staff puis aux joueurs.