Avec l’arrivée du petit milieu offensif, le FCR a frappé un grand coup. Technique, créatif, altruiste, Zana Allée a le profil parfait pour enflammer Diochon et régaler les supporters comme ses partenaires. Premier entretien.

 

Zana, tu étais venu à Diochon il y a deux ans avec Saint-Brieuc – tu avais d’ailleurs été très bon -, tu t’en souviens ?

Oui, je m’en souviens très bien. Ça nous avait marqués de voir autant de monde dans le stade, des fumigènes et tout… On avait plutôt dominé mais Rouen avait été plus réaliste…

Ton arrivée a été accueillie avec enthousiasme par les supporters, quelle est ta première impression après t’être engagé avec le club ?

Je suis super content. Je connais du monde, je sais à quoi ressemble le stade, je n’arrive pas en terre inconnue. Mon objectif était de rester en National mais après ma saison quasi-blanche, quand le FCR m’a contacté je n’ai pas hésité longtemps.

On imagine que la présence de Maxime D’Ornano a également influé sur ton choix.

Oui, évidemment. Je connais sa philosophie de jeu, il aime que son équipe joue au ballon. Et c’est exactement ce que j’aime aussi. On a une très bonne relation et je colle au profil de joueur qu’il affectionne. J’ai vécu de très belles années avec lui à Saint-Brieuc, il avait réussi à mettre son jeu en place et on était monté en doublant Rouen juste avant le Covid. Pour la petite histoire, j’avais été contacté par le FCR pendant la trêve mais j’avais refusé. Je ne lui ai jamais dit, mais j’étais resté à Saint-Brieuc uniquement pour Max… Je savais qu’on allait rattraper Rouen.

 

« À gauche ou en meneur axial, c’est ce que je préfère »

 

Après avoir connu la Ligue 1 et le professionnalisme, tu évolues aujourd’hui plus bas dans la hiérarchie. Qu’est-ce qui a freiné ta progression ?

C’est pas mal dû à mes anciens agents, aux choix qui ont été faits. J’ai été mal entouré et j’ai pris de mauvaises décisions. Quand tu débutes en Ligue 1 et qu’on te dit qu’on veut te prêter en National, tu te sens rabaissé et tu refuses. Alors que c’est très bien quand on est jeune, ça permet de s’aguerrir. Mais on ne le comprend que plus tard…

L’an passé, tu réalises une très bonne saison en National avec Saint-Brieuc, jusqu’à cette terrible blessure…

Oui, une rupture du tendon d’Achille, à cinq journées de la fin. J’avais des propositions pour revenir en Ligue 2, dommage…

Tu as pu rejouer un peu depuis mais quel est ton état physique aujourd’hui ?

C’est effectivement une blessure très longue à soigner. L’opération a été réussie mais pour revenir, il faut du temps. Aujourd’hui, je n’ai plus mal mais j’ai besoin d’une grosse prépa physique. J’en ai parlé avec Max, ça va le faire. J’ai confiance en moi.

Parlons un peu terrain. Ton poste de prédilection, c’est milieu offensif gauche mais tu es aussi à l’aise dans l’axe ?

Tout à fait. À gauche ou en meneur axial, c’est ce que je préfère. À droite un peu moins.

Maxime D’Ornano t’a décrit comme un joueur très altruiste, au service des autres. Parfois trop peut-être, au détriment de tes statistiques. Tu es d’accord avec ça ?

Oui, c’est vrai. Même l’an dernier en National avant ma blessure, je n’avais pas de grosses stats. Je suis peut-être un peu trop joueur, j’aime beaucoup les combinaisons, le petit jeu… Je devrais peut-être penser plus à moi mais c’est comme ça : quand un partenaire est mieux placé, ça me paraît naturel de lui faire la passe. Maintenant, même sans stats, j’ai de l’influence dans le jeu.

Un mot pour les supporters ?

Je suis très excité à l’idée de jouer à Diochon, j’adore les grosses ambiances. Je vais tout donner pour les rendre heureux et j’espère qu’on va passer de bons moments ensemble, avec beaucoup de victoires.